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2011 a été une année record pour la fréquentation en salles depuis 45 ans. Comment l’expliquez-vous ?
Benoît DANARD
Je l’explique par une accumulation de plusieurs facteurs positifs. Structurellement, nous avons une qualité de parcs de salles de cinéma en France qui comprend plus de 2.000 cinémas et 5.400 écrans. Ces dernières années, le nombre de séances proposées par ces cinémas a significativement augmenté. C’est un début d’explication quant à l’augmentation de la fréquentation en salles. Il faut également prendre en compte la modernité des cinémas car les 2/3 des salles sont passés aujourd’hui au numérique. En 2011, les téléspectateurs ont pu aussi découvrir une grande diversité de films. C’est un facteur important qui peut aussi expliquer ce record de fréquentation. L’année dernière, 52 films ont dépassé le million de spectateurs et 105 ont enregistré plus de 500.000 entrées.
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Les films français dynamisent-ils la fréquentation générale en salles ?
Benoît DANARD
Oui, tout-à-fait ! Les films français ont tiré la progression du marché vers le haut puisqu’en 2011 la fréquentation des films français a augmenté de 21,4% pour atteindre 89,62 millions d’entrées (soit le plus haut niveau depuis 1984, ndlr). Du côté des films américains, ils n’enregistrent qu’une croissance de +0,8% par rapport à 2010. Cette progression globale s’explique par la grande diversité de productions dans tous les genres cinématographiques. Cela a pour conséquence d’élargir le public du cinéma. L’année dernière, il n’y a jamais eu autant de spectateurs qui sont allés dans les salles. En effet, 2/3 des Français se sont rendus au cinéma en 2011.
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Des perspectives sur la fréquentation des salles en 2012 ?
Benoît DANARD
Il est trop tôt pour réaliser des prévisions. Nous sommes dans une industrie de prototypes où la fréquentation varie beaucoup. Pour illustrer cela, il n’est pas rare d’enregistrer plus d’1,5 million d’entrées par jour sur l’ensemble de la France les meilleurs jours, et de comptabiliser 150.000 entrées les moins bons. La fréquentation est très volatile, tout dépend de l’offre de films. Depuis plusieurs années le marché progresse, et nous pouvons toutefois
