«Les Podiums d’Or de la Publicité» distinguant entre autres les meilleurs films TV de publicité sportive, ont été dévoilés la semaine dernière lors du Sportel de Monaco (Marché international des programmes sportifs). L’occasion pour média+ de rencontrer Christian Blachas, Directeur de «CB news» et membre du jury.
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Quels sont les résultats des «Podiums d’Or de la Publicité» ?
Christian BLACHAS
Nous avons visionné une centaine de spots de publicité pour n’en retenir que trois. Le film français du PMU est tout de suite sorti du lot. On y voit des jockeys s’invitant sur tous les terrains de sport comme le tennis, le foot… La médaille d’argent revient au film «Sol» (Let’s Talk), réalisé par DDB Argentine et le bronze est allé au film pour le Festival Cinématographique Argentin (Lion d’Or à Cannes), réalisé par Conill/Saatchi USA. D’une façon générale, la qualité nous a un peu déçus cette année. La publicité est peu enthousiasmante en ce moment, la crise économique en est l’explication. Les marques, les annonceurs sont un peu frileux, ils restent dans le politiquement correct.
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Votre magazine «CB News» est en redressement judiciaire depuis le 30 septembre. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Christian BLACHAS
«CB News» a été placé en redressement à cause de la défaillance de deux de nos actionnaires qui ne souhaitaient pas réinvestir. Des problèmes de trésorerie se sont donc posés. Ne voulant pas prendre trop de risques en tant que mandataire social, nous avons dû déclarer une cessation de paiement et le tribunal nous a accordé le redressement judiciaire. Je dispose de trois mois pour trouver une solution et envisager toutes les hypothèses mais l’activité continue. Je suis donc confronté à un problème de recapitalisation de la société et dois donc trouver de nouveaux investisseurs.
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Les recettes publicitaires sont en baisse aujourd’hui dans la presse. Qu’en est-il pour votre magazine «CB News» ?
Christian BLACHAS
Ma situation s’explique en grande partie par l’état actuel du marché de la publicité et notamment de la pub sur papier. Ce secteur nous fait perdre un peu plus de 100 000 euros par mois. Les activités publicitaires marchent bien sur le net mais malheureusement pas suffisamment pour combler les insuffisances du papier.
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Vous êtes aussi producteur («Culture pub», «Silence ça pousse»), quels sont vos projets en matière de production ?
Christian BLACHAS
Heureusement, notre activité de production TV n’est pas touchée par le redressement. C’est une société à part qui fonctionne bien. Nos deux émissions récurrentes «Culture Pub» sur NT1 et «Silence ça pousse» sur France 5 existent depuis 10 ans. Cette dernière marche tellement bien que la chaîne en a rallongé la durée. Nous vendons également des documentaires (52′) à Canal+, France 3 et France 4. Ils ne sont pas très rémunérateurs mais permettent d’entretenir une structure.