Entretien avec Christine CAUQUELIN, Directrice des Documentaires chez Canal +

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Le budget destiné aux documentaires sur Canal+ est en hausse chaque année. Est-ce la conséquence de vos bons résultats d’audience ?
Christine CAUQUELIN
Depuis 7 ans, nous connaissons une augmentation progressive des budgets qui correspond à la volonté de Canal+ d’inscrire le documentaire de façon durable sur son antenne. Le budget du documentaire sur Canal+ était de 11 M€ en 2010 pour 113 cases, de 12 M€ en 2011 pour 135 cases et de 14 M€ en 2012.
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Il faut entre 18 et 24 mois pour produire un documentaire. Comment percevez-vous les tendances en amont ?
Christine CAUQUELIN
Cela fait partie de notre expertise ! Nous repérons les tendances, nous mettons les films en production et nous les diffusons au moment le plus propice. Nos documentaires décryptent une certaine vision du monde, nous sommes constamment en «work in progress» puisque nous ne souhaitons pas nous enfermer dans une ligne éditoriale trop rigide et contraignante. La créativité, c’est repousser les limites du possible.
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Quels seront les prochains documentaires diffusés en Prime Time ?
Christine CAUQUELIN
Concernant les documentaires diffusés en Prime Time, nous aurons «La Coupe du Monde des sans-abris» (Capa), une aventure humaine dont le point de départ est un événement sportif ayant pout but de réinsérer des SDF, ainsi que «Paris Clichy/Paris Clichés» (Cinétévé) qui suit la confrontation de jeunes de banlieues et de Parisiens réunis autour d’un projet commun sur la citoyenneté. En décembre, nous proposerons «Makay, les aventuriers d’un monde perdu» (Gédéon programmes), un premier film d’exploration en 3D qui nous fera découvrir l’une des dernières zones inexplorées de la planète, au sud-ouest de Madagascar.
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Vous proposez également une réelle diversité dans les genres documentaires diffusés sur Canal+…
Christine CAUQUELIN
Il est vrai que nous avons installé une grande variété de documentaires qui sont tous soutenus par cette même envie de décrypter le monde contemporain. A titre d’illustration, la case «Les nouveaux explorateurs» est née d’une double envie: dépoussiérer les codes de l’exploration et cibler un public plus jeune qui ne consomme pas le documentaire et le réel.