Entretien avec Georges Marque-Bouaret, Directeur Général du Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du documentaire de société

    Le Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du documentaire de société (FIGRA) ouvre ses portes du 24 au 28 Mars 2010 au Touquet. L’occasion pour média+ de s’entretenir avec Georges Marque-Bouaret, Délégué Général du Festival.

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    Comment définissez-vous la ligne éditoriale du FIGRA 2010 ?
    Georges MARQUE-BOUARET
    Le FIGRA prend le pouls de la planète et rend hommage aux grands reporters et aux documentaristes partis à la recherche d’images, d’informations et de problématiques. Sur les 250 films reçus, nous en avons sélectionné 41 pour leur authenticité à raconter le monde.

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    Quelle est aujourd’hui la place de l’investigation à la télévision ?
    Georges MARQUE-BOUARET
    La réduction des moyens de production affectent le choix et la couverture du monde. Les chaînes ne s’engagent plus à l’aveuglette pour envoyer leurs reporters et documentalistes aux quatre coins du globe. La place à l’improvisation n’existe plus. En revanche, l’investigation à la télévision est un genre qui reprend pied grâce à des émissions telles que «Spécial Investigation» sur Canal+, ou encore «Pièces à conviction» sur France 3.

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    Dans un univers médiatique de l’instantané, le grand reportage et le documentaire de société peuvent-ils encore s’imposer à la télévision ?
    Georges MARQUE-BOUARET
    C’est le grand dilemme. Tous les réalisateurs et producteurs qui veulent appréhender des situations complexes sont de plus en plus contraints par le manque de temps. En l’occurrence, des magazines comme «Envoyé Spécial» sur France 2 revendiquent le fait d’être dans l’actualité. Or, il est important qu’un magazine d’information puisse prendre le recul nécessaire afin d’apporter une introspection détaillée du sujet traité.

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    Les reportages et documentaires ne souffrent-ils pas de formatage ?
    Georges MARQUE-BOUARET
    Le formatage est une évidence ! De nombreux documentaires télévisés se ressemblent les uns et les autres, à la fois sur l’écriture, le style et le séquençage. Ce sont des méthodes quelque peu «marketing» et c’est une réalité.