Entretien avec Grégoire FURRER, Président-Fondateur du «Montreux Comedy Festival»

    A l’occasion du «Montreux Comedy Festival» qui se déroulera du 2 au 6 décembre 2010 en Suisse, média+ s’est entretenu avec Grégoire Furrer, Président-Fondateur du Festival qui se veut un événement multimédias où l’humour est au service de tous les supports audiovisuels.

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    Le «Montreux Comedy Festival» est particulièrement sensible à l’essor des nouveaux médias et au «tout écran». Comment se définit votre démarche ?
    Grégoire FURRER
    En 2010, il était inconcevable pour le «Montreux Comedy Festival» de ne pas être au coeur des nouvelles technologies. D’où notre présence sur le mobile, le web et les médias sociaux. Le festival s’est doté de moyens pour devenir un acteur incontournable de la création numérique autour de l’humour. Mais cela ne nous empêche pas d’être partenaire de chaînes de télévision traditionnelles (France 4, Comédie! et la TSR).

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    L’émission d’humour «On ne demande qu’à en rire» présenté par Laurent Ruquier sur France 2 peine à trouver son public. Pourquoi selon vous ?
    Grégoire FURRER
    La problématique de l’audience aujourd’hui est liée à la multiplication des canaux. Du coup, le public est submergé de programmes et il se raccroche à des références, des marques et plus particulièrement à des personnalités reconnues dans l’humour.

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    Internet est-il le laboratoire humoristique des nouveaux talents de la TV ?
    Grégoire FURRER
    D’une manière générale, les chaînes et les téléspectateurs sont rassurés de voir leurs humoristes préférés à la télévision. Paradoxalement, un jeune talent a besoin d’être médiatisé pour démarrer. Avec le développement du web, de nouveaux artistes commencent à émerger. C’est le cas des «Voca People», une troupe d’humoristes – que nous mettons en avant à Montreux – et qui a généré plus de 15 millions de vues sur YouTube.

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    La monétisation du rire sur les nouveaux médias reste faible. Comment pallier convenablement cette difficulté ?
    Grégoire FURRER
    Il faut initier une réflexion globale sur le modèle économique des nouveaux médias puisque l’humour demeure l’une des thématiques les plus fédératrices de ce marché. Concernant la monétisation du rire sur Internet, il faut clarifier la situation de la gratuité sur le web, de la publicité, du brand content ou encore de la VOD.