Entretien avec Nicolas DESCHAMPS, Responsable des achats pour ARTE

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    Mercredi 7 octobre 2009, la 25ème édition du MIPCOM bat encore son plein. Entre deux rendez-vous, Nicolas Deschamps, responsable des achats pour ARTE France s’entretient avec media+ sur ce qu’il vient chercher ici.

    media+ : Quels sont les objectifs d’ARTE en assistant à ce MIPCOM 2009 ?
    Nicolas DESCHAMPS : Nous sommes ici pour présenter la chaîne aux sociétés de production et exposer ce que nous recherchons. Un tel festival est avant tout une vitrine pour toute société.

    media+ : En termes de fictions, quelle est la politique d’achat d’ARTE ?
    Nicolas DESCHAMPS : Elle s’articule sur deux axes. Le premier est la comédie. C’est moi-même qui ai incité ARTE à miser sur ce genre pour mettre à mal la réputation «trop sérieuse» de la chaîne. La série «Les flingueuses», qui arrivera sur ARTE d’ici février 2010, sorte d’hybridation entre «Kill Bill» et «Desperate Housewives», s’inscrit en droite ligne dans cette politique. Deuxièmement, nous voulons acquérir les droits des séries cultes qui font partie du patrimoine culturel commun. Nous avons acquis il y a quelques mois les droits de «Chapeau melon et bottes de cuir». Dans le cadre de ce festival, nous aurions aimé obtenir les droits de «The prisoner» mais Canal+ a raflé la mise. La société de production nous l’avait pourtant réservée mais la chaîne cryptée a joué des coudes avec tous les avantages que son budget et sa notoriété lui apportent.

    media+ : Qu’avez-vous pensé du MIPCOM cette année ?
    Nicolas DESCHAMPS : Je regrette que le MIPCOM devienne petit à petit un salon pour les «grosses pointures». J’aimerais retrouver, à l’avenir, ce que nous y trouvions il y a quelques années, à savoir des stands rudimentaires de sociétés dépourvues de fonds mais génératrices d’idées et de créativité hors-norme. La baisse de la fréquentation que nous constatons n’est pas du ressort des gros players qui sont toujours présents. Mais les «émergents» disparaissent, et nous trouvons cela dommage.