Festival de Cannes: Thierry Frémaux raconte une année au coeur du grand rendez-vous mondial du 7e Art

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«Cannes est une machine qui ne s’arrête jamais»: le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux raconte sous la forme d’un journal dans «Sélection officielle», paru mercredi, une année au coeur du plus grand rendez-vous mondial du 7e Art, dont la 70e édition se déroulera en mai. Ce livre volumineux (624 pages, Grasset) décrit le quotidien du responsable de la sélection officielle du festival, de la clôture de Cannes 2015 à celle de 2016. «Douze mois de cinéma et de rencontres, de livres et de voyages», dit-il. «J’ai envie de parler d’un métier, d’une époque et d’un cinéma qui change. Raconter le Festival de Cannes, aussi célébré que méconnu», explique-t-il. Cet ouvrage plonge le lecteur dans les coulisses du festival, de la composition du jury en passant par le choix des films, parmi plus de 1.800 visionnés dans l’année, ou encore la célèbre montée des marches, en haut desquelles dit-il, «les conversations qui se nouent ne sont pas toujours de haut vol: on évoque les films, la météo, on parle de foot, on se raconte des blagues». Toujours entre deux avions ou deux trains, multipliant les trajets entre Paris – siège du festival – et Lyon – où il dirige l’Institut Lumière -, Thierry Frémaux, à son poste  depuis 2007, raconte les nombreux voyages effectués pour retrouver les professionnels du monde entier. «Un sélectionneur est un voyageur», ajoute-t-il. Au fil d’un quotidien frénétique, guidé par sa passion du cinéma, il évoque aussi les rendez-vous et les «journées de projection qui interdisent tout contact avec l’extérieur», ces «semaines monastiques où le retour au monde ne se fait que le soir tard». Sans oublier ses rencontres et échanges avec les réalisateurs, acteurs, producteurs, distributeurs ou critiques à Paris ou à Lyon, de Martin Scorsese à Pedro Almodovar. Il fait partager au lecteur les «éclats de joie» ou les «déceptions» des cinéastes, des états d’âme d’un Xavier Dolan – «abattu» par les 1ères réactions à «Juste la fin du monde», puis «rassuré et combatif» -, au «doute et la souffrance» d’un Sean Penn pour qui «la catastrophe s’est produite» après avoir été éreinté par la presse pour «The Last Face».