L’animateur Laurent Ruquier, dont «L’Emission pour tous» sur France 2 vient d’être déprogrammée après 2 mois d’antenne, s’est dit «triste et soulagé» lundi sur Europe 1, car «franchement cette histoire était mal partie, les chiffres n’étaient pas bons, et dans ces cas-là il faut stopper les dégâts».
La décision a «vraiment été prise d’un commun accord» avec le directeur des programmes de la chaîne Thierry Thuillier, a-t-il souligné.
«Cela faisait à peu près une semaine qu’on s’était vus avec Thierry Thuillier pour décider (…), et vu que la semaine dernière n’a pas été spécialement bonne, entre 5% et 7% (de pda), je crois que c’était cuit».
«Je n’avais pas besoin d’aller chaque jour faire une émission qui ne marche pas. Je me suis mis au service de la chaîne, à leur demande. J’ai essayé de faire de bons résultats, je n’y suis pas arrivé, donc place à un autre», a poursuivi l’animateur.
«C’est un échec, surtout pour la chaîne. C’est compliqué d’essayer de trouver le bon format à cette heure-là. Les jeux? Nagui fait ça très très bien mais il est manifestement désavantagé par rapport à TF1, qui peut offrir de telles sommes d’argent que c’est compliqué. Les talk-shows? On voit bien que plus personne ne fera 20% de part d’audience avec un talk-show sur une grande chaîne, car les téléspectateurs sont dispersés: 4% regardent les chaînes d’info, 5% chez Hanouna, 6-7% au «Grand Journal», et nous qui faisions 5%-6%-7%. Ça fait 25%, c’est ceux qui regardaient les talk-shows quand il y avait 4 chaînes!».
Laurent Ruquier a par ailleurs indiqué que son émission de talents comiques «On n’demande qu’à en rire» allait revenir à l’antenne mais avec un nouvel animateur, car il ne souhaitait pas recommencer à la présenter.
France 2 a annoncé samedi l’arrêt immédiat de «L’Emission pour tous», lancée le 20 janvier, qui devait regonfler son audience juste avant le Journal Télévisé.
C’est un nouveau revers pour la grande chaîne du service public, après les mauvais scores des émissions précédentes d’Anne Roumanoff la saison dernière et de Sophie Aram en septembre dernier.
France 2 cherche une solution pour cette tranche horaire cruciale pour la publicité, qui influence aussi l’audience du JT de David Pujadas, concurrencée par les nombreux talks-shows des autres chaînes, le journal d’information de France 3 et le jeux de TF1 «Money Drop», qui attire chaque soir près d’un quart de l’audience.
