François Fillon a minimisé mercredi la polémique née des critiques acerbes du P.-D.G. de France Télévisions Patrick de Carolis envers les idées du président Nicolas Sarkozy sur l’audiovisuel public, en estimant sur RTL que l’important était l’existence d’un débat. «Patrick de Carolis s’est exprimé avec franchise, le président de la République aussi» et «ce qui est important dans cette affaire, c’est qu’il y ait un vrai débat autour du service public de la télévision, alors qu’avant il n’y en avait pas», a déclaré le Premier ministre. Après les déclarations de M. Sarkozy jugeant les programmes de France Télévisions trop semblables à ceux des chaînes privées, M. de Carolis avait répliqué la semaine dernière, sans citer nommément le chef de l’Etat, que de telles considérations étaient «stupides» et «injustes». «Je ne sais pas à qui il s’adressait», a déclaré M. Fillon, «je ne m’attache pas aux mots». «L’une des grandes forces du président de la République, c’est de provoquer ces débats et de mettre en place les mécanismes qui conduisent aux réformes», a-t-il ajouté. «On ne peut pas dire que la télévision publique et la télévision privée soient identiques», a également jugé le chef du gouvernement, tout en souhaitant que France Télévisions se différencie plus de ses concurrents privés. Le chef du gouvernement a par ailleurs rappelé «l’engagement solennel» de M. Sarkozy de compenser intégralement l’effet de la prochaine suppression de la publicité sur le budget de la télévision publique.