France TV / Traitement des attentats : le groupe dépose un recours contre le CSA

France Télévisions a déposé un recours contre l’avertissement du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour sa couverture des attentats de Paris, récusant avoir mis en danger les otages de l’Hyper Cacher et de l’imprimerie de Dammartin-en-Goële, a annoncé le groupe jeudi. France Télévisions est le deuxième média, après Europe 1, à annoncer une procédure contre les «mises en demeure» décidées par le CSA. Le gendarme de l’audiovisuel reproche à France 2 «d’avoir diffusé l’information relative à l’assaut donné par les forces de l’ordre à Dammartin-en-Goële et d’avoir évoqué à l’antenne une information relative à la «présence probable» d’une personne retenue à l’intérieur de l’imprimerie», écrit France Télévisions dans un communiqué. 

Douze autres médias ont reçu une «mise en demeure», l’équivalent d’un dernier avertissement avant sanction, pour avoir divulgué la première information. TF1 et RMC ont écopé également d’un avertissement de la part du CSA pour avoir «signalé la présence d’une personne cachée dans l’imprimerie». Au sujet de l’annonce en direct de l’assaut contre l’imprimerie où étaient retranchés les frères Kouachi, le CSA avait considéré que «la divulgation de cette information aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, dans la mesure où Amedy Coulibaly avait déclaré lier leur sort à celui de ses complices de Dammartin-en-Goële». France Télévisions souligne pour sa part avoir «fait preuve de responsabilité et de professionnalisme tout au long des événements, à propos desquels les téléspectateurs avaient un intérêt légitime à être informés», jugeant qu’il ne peut lui être «reproché une quelconque infraction». «La mise en demeure se fonde sur des suppositions ou des hypothèses et non des faits avérés», conclut France Télévisions. Mercredi, les 16 médias tancés par le CSA pour leur couverture des attentats de Paris ont contesté ces critiques, estimant dans une lettre ouverte que l’information était «menacée» par le Conseil supérieur de  l’audiovisuel.