Hier matin, les dirigeants des chaînes d’informations BFMTV et iTELE étaient réunis à Sciences-Po à Paris pour débriefer de leur travail dans le cadre des attentats de janvier. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Guillaume DUBOIS, Directeur général de BFMTV qui nous livre ses impressions.
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Plus d’un mois après la couverture des attentats par BFMTV, la chaîne reste encore très critiquée. Qu’en pensez-vous ?
Guillaume DUBOIS
C’est la rançon du succès. Nous suscitons des jalousies et des critiques. Ce n’est pas facile à vivre car tout le monde ne fait pas la part des choses. Aujourd’hui, pour certains, la parole de n’importe quel twittos vaut celle d’une chaîne d’info en continu avec 400 personnes, 250 journalistes… En revanche, nous sommes convaincus que le grand public n’est pas dupe. D’ailleurs, 7 jours après le dénouement de l’attentat, nous avons conservé des audiences supérieures à la moyenne. Il n’y a pas eu de désaffection du public. Nous restons aussi tout-à-fait sereins vis-à-vis de ce que nous avons accompli. Nous avons été le seul média – pendant ces trois jours de couverture d’attentats – à n’avoir jamais révélé une seule fausse information. Aujourd’hui, on vient nous chercher des noises. Ce n’est pas mérité.
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Comment se passent vos relations avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel qui a examiné le traitement des attentats dans les médias ?
Guillaume DUBOIS
Le CSA est dans son rôle. Il cherche à savoir comment les médias ont travaillé, ce qui s’est passé à tel ou tel moment, et dans quel cadre les médias ont à donner ou pas, telle ou telle information. C’est normal. Et nous prendrons acte du rapport du CSA. [NDLR : interview réalisée hier matin avant la publication du rapport du CSA sur les attentats]. Compte tenu du contexte et de la difficulté, nous sommes fiers d’avoir assurer ce que personne n’a jamais fait en France avant, à savoir 70 heures d’information en direct, en continu, non stop, sans écran pub et sans pause. Les équipes de BFMTV ont fait un travail remarquable.
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Est-il vrai que vos équipes ont été victimes d’un contrecoup ?
Guillaume DUBOIS
Bien sûr ! A plein d’égards. Il y a eu le contrecoup physique par rapport à la mobilisation des équipes qui ont pu être critiquées ou insultées sur le terrain. Il y a aussi le contrecoup des polémiques, mais aussi celui de la sécurité en bas de l’immeuble de BFMTV avec deux policiers armés et deux agents de sécurité, présents en permanence. C’est la règle du jeu.
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BFMTV est-elle prête à repartir cette année et à faire progresser ses audiences ?
Guillaume DUBOIS
Oui, et c’est déjà le cas. Dix millions de téléspectateurs nous regardent tous les jours. D’année en année, nous constatons une progression constante de la chaîne. Sur 2014, BFMTV a enregistré 2% de part d’audience en moyenne contre quasiment 1,9% de pda en 2013. Nous pensons que nous pouvons encore progresser. Sur janvier 2015, l’actualité était exceptionnelle et notre audience l’était également. Sur les trois jours de la couverture des attentats, nous n’avons mis aucune publicité à l’antenne.
