Iris BUCHER, Productrice Quad Télévision

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Votre nouvelle série «Disparue» est diffusée ce soir sur France 2. Qu’en est-il?

Iris BUCHER

«Disparue» (8X52’) est une minisérie policière française adaptée de la série espagnole «Desaparecida» que j’ai découverte par hasard il y a 8 ans. Au casting, François-Xavier Demaison, Pierre-François Martin-Laval et Alix Poisson. La moelle osseuse de la série permet d’éclairer un fait divers – la disparition d’une jeune fille – sous l’angle de l’intime de la famille. Nous avons donc acquis les droits du format espagnol. 

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Où en est la production de votre série fantastique «Le Secret d’Elise» pour TF1 ?

Iris BUCHER

«Le Secret d’Elise» (6X52’) est l’adaptation d’un format américain de la FOX, qui s’appelle «The Oaks», et qui est actuellement en post-production. Il s’agit d’un drama familial fantastique ayant la particularité d’être raconté sur trois époques : 1969, 1986 et aujourd’hui. Le lien entre ces époques est assuré par le fantôme d’une petite fille, morte noyée en 1969, et qui va hanter la maison dans laquelle vivent tous les protagonistes à travers les décennies. Notre parti pris est de montrer les manifestations du fantôme. Et dans la quasi-totalité des cas, il y a une explication cartésienne. A l’intérieur des épisodes, nous passons d’une époque à l’autre. C’est un fil narratif original qui apporte une fluidité.

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Quel est votre point de vue sur la création originale en France ?

Iris BUCHER

J’ai une conviction profonde. Toutes les histoires ont été racontées depuis la Grèce Antique parce que l’homme ne change pas fondamentalement. Il nous arrive toujours les mêmes choses : on tombe amoureux, on est trahi, on a envie de se venger, on est jaloux. Les sentiments qui animent l’être humain n’ont pas bougé, ils sont totalement universels. Aujourd’hui, nous pouvons être malins et réinventer le genre en choisissant des angles et des axes différents. A chaque fois, il est possible d’intéresser et de surprendre le public car ils ont un potentiel d’identification avec les séries.

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Privilégiez-vous les écritures de séries en table ronde ou avec 1 ou 2 auteurs ?

Iris BUCHER

Cela dépend vraiment des projets. Sur «Disparue» pour France 2, ce sont deux auteurs qui ont écrit 8 grandes histoires racontées en 8 heures. Avec des séries à épisodes bouclés, il est beaucoup plus facile de dispatcher l’écriture sur différents auteurs. Le scénario est vraiment d’une importance capitale. Si vous avez un bon script, vous pourrez convaincre un bon réalisateur et de bons comédiens. Ma relation avec les auteurs est sacrée.

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Etre affilié à Quad, une structure de production cinématographique à succès, est-ce que ça vous aide à vendre plus facilement vos fictions TV ?

Iris BUCHER

Ça nous aide dans le quotidien, notamment par rapport à l’image que Quad renvoie. La société a démarré par la production de publicités, puis elle s’est développée avec ses longs métrages et le succès de films comme «Intouchables», «L’arnaqueur» ou plus récemment «Samba». Pour la filiale TV, être affilié à une structure solide permet de rassurer plus facilement un diffuseur sur notre capacité à garantir la bonne fin d’une œuvre.

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Vous êtes donc spécialisée dans la fiction ?

Iris BUCHER

Oui, et il y a de quoi faire. J’ai commencé par «Meurtres à Saint-Malo» qui est le premier «Meurtres à…» de France 3. Comme la fiction a réalisé la meilleure audience de l’année en fiction pour la chaîne, il a été décidé de continuer sur cette lignée. La chaîne a créé une marque dans le cadre de son «Printemps du suspense». Il fallait ainsi fournir quatre nouveaux films. J’en ai fait un deuxième, «Meurtres à Rocamadour» et trois autres producteurs ont produit le reste.