Nicolas Sarkozy s’est refusé mardi à donner son opinion sur la grève à iTELE, mais a déclaré souhaiter à la France «beaucoup de chefs d’entreprise de la qualité» de Vincent Bolloré, principal actionnaire de la chaîne. «Vous croyez que je suis un homme qui renie ses amis ?», a lancé l’ancien chef de l’État, interrogé sur Sud Radio et Public Sénat à propos du conflit entre les salariés et la direction d’iTELE, entré dans sa quatrième semaine. «Et je souhaite à la France beaucoup de chefs d’entreprise de la qualité de celui-ci (Vincent Bolloré, ndlr), mais je ne donnerai pas mon opinion, ce n’est pas ma responsabilité», a poursuivi le candidat à la primaire de la droite. Juste après sa victoire à l’élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy avait séjourné quelques jours, entre Malte et la Sicile, sur le yacht de Vincent Bolloré. «Je me suis laissé aller, lorsque j’étais président de la République -et j’ai eu tort- à des commentaires sur les programmes de France Télévisions. A l’époque, vous m’êtes tous tombés dessus en disant que c’était une immixtion scandaleuse du politique dans les médias», a déclaré mardi M. Sarkozy. Il a aussi souligné, à propos de Jean-Marc Morandini, dont les grévistes d’iTELE demandent le départ, qu’»il faut respecter les gens». «Quand j’étais plus jeune, il m’est arrivé de participer à la curée médiatique. (….) Je n’en suis pas fier. Depuis que moi-même j’ai été dans la position du gibier, avant d’être innocenté, d’avoir des non lieux, je me suis juré que plus jamais je ne ferai la même chose», a-t-il développé. «Il faut respecter les autres. Je ne connais pas M. Morandini, je ne sais pas ce qu’il a fait, mais une chose est sûre, c’est qu’avec l’expérience qu’est la mienne de l’injustice de la curée médiatique, plus jamais vous ne me verrez ajouter mon nom à la longue lignée de tous ceux qui donnent leur avis sans savoir».
