Laurent PUONS, Vice-Président Délégué du Festival de Télévision de Monte-Carlo
Programmé du 16 au 20 juin 2018, le 57ème Festival de Télévision de Monte-Carlo s’inscrit dans la lignée des événements annuels dédiés au petit écran. Tour d’horizon des enjeux et des points forts avec Laurent PUONS, Vice-Président Délégué du Festival de Télévision de Monte-Carlo.
media+
Comment se positionne aujourd’hui le Festival de Télévision de Monte-Carlo ?
Laurent PUONS
Nous pouvons affirmer aujourd’hui que notre Festival de Télévision repose sur une compétition internationale. Nos récompenses, les Nymphes d’Or, sont remises à des productions européennes, américaines, scandinaves voire australiennes. Par ailleurs, nous sommes devenus au fil du temps, une idéale plateforme de communication et de promotion pour tous les studios du monde entier auprès des médias. Nous accueillons entre 150 et 200 journalistes à chaque édition. Depuis quelques années, le Festival de Télévision de Monte-Carlo accorde une large part au public.
media+
Avez-vous renforcé la partie dédiée aux professionnels ?
Laurent PUONS
Cette année, j’ai décidé d’annuler le «Business Content» du Festival de Télévision car il ne sert à rien de s’obstiner dès lors que nous n’avons pas la possibilité de véritablement développer cette activité. Objectivement, notre manifestation est très proche du MIPTV et du Festival de Cannes, endroits dans lesquels une grande partie du business est évoqué sous forme de conférences. Il était donc important de mettre en place un nouveau modèle pour le Festival de Télévision de Monte-Carlo. Dans le cadre de la compétition, nous recevons des producteurs et des réalisateurs qui viennent assurer la promotion de leur série en compétition. De plus, nous invitons des talents (acteurs, producteurs, réalisateurs) de shows américains dans le cadre des activités presse et des événements publics. A cet effet, la série «Power», qui fait actuellement son «European Tour» avec 50 Cent, passera par Monaco.
media+
La création de nombreux rendez-vous dédiés aux séries en France ne vous fait-elle pas de l’ombre ?
Laurent PUONS
Nous restons vigilants. On adapte le contenu de façon à offrir un événement qui réponde à la demande des professionnels qui se déplacent sur la manifestation. Nous n’allons pas chasser sur les terres de «Séries Mania» qui est complémentaire de notre événement. Il n’y a jamais eu de concurrence directe. Avec 57 ans d’ancienneté, notre force est d’être le Festival de Télévision le plus important en Europe. Nous avons aussi un chef d’Etat, le Prince Albert II de Monaco, qui est le président d’honneur de la manifestation. En terme d’image, c’est quelque chose de très fort. Cette année, Helen Mirren, actrice de renommée mondiale sacrée aux Oscars, aux Emmys et au Tonys, va recevoir la prestigieuse Nymphe de Cristal.
media+
De quel budget disposez-vous pour ce Festival de Télévision ?
Laurent PUONS
Notre budget est raisonnable pour une telle manifestation. Il était de 2,2 M€ il y a quelques années. Il est aujourd’hui de 2,5 M€.
media+
Parvenez-vous à créer de nouvelles relations avec Netflix et Amazon ?
Laurent PUONS
Toutes les plateformes digitales à l’instar de Netflix, Hulu, Amazon s’installent sur le marché. Leur rapport qualité-prix est exceptionnel. Elles s’intègrent évidemment parmi nos invités. Dimanche 18 juin, Amazon Prime Video, le service de streaming disponible dans plus de 200 pays, vient présenter «The Last Tycoon» en présence des acteurs. Dans un autre style, «Absentia», la nouvelle série policière très attendue de Sony Pictures Television Networks, dans laquelle joue Stana Katic («Castle»), ouvrira notre édition.