La série d’incendies volontaires visant des relais de télécommunication se poursuit en Isère avec trois nouveaux sinistres

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La série d’incendies volontaires visant des relais de télécommunication se poursuit en Isère avec 3 nouveaux sinistres, selon le parquet de Grenoble, après plusieurs faits similaires en France. Les 2 premiers incendies, visant des pylônes de TDF, ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à Seyssinet-Pariset et Jarrie, autour de 03h00 selon la radio France Bleu Isère.
La diffusion de cette radio a été perturbée localement, de même que celle d’Europe 1. À Jarrie, une patrouille de gendarmerie a constaté dans la nuit que plusieurs départs de feu touchaient les locaux techniques situés à la base de l’antenne.
La panne concerne tous les opérateurs de téléphonie dans le secteur. Un troisième relais, situé à Herbeys, une petite commune au sud-est de Grenoble, a été incendié. «Les mêmes dégradations sur les grillages ont été constatées, dans le même créneau horaire et selon le même mode opératoire» que les deux autres, a précisé le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant. On ignore encore si les faits ont été commis successivement par la même équipe ou par plusieurs, selon le parquet.
Ces faits, signalés au parquet anti-terroriste, n’avaient pas été revendiqués lundi en début d’après-midi. La piste privilégiée est «plutôt celle de l’ultra-gauche» mais une action du mouvement complotiste rendant responsable de la propagation du coronavirus la nouvelle technologie sans fil 5G «n’est pas exclue», a relevé le procureur. L’enquête a été confiée aux gendarmes des brigades de recherches de Grenoble et La Mure, ainsi qu’à la section de recherches compétente sur l’Isère et la Drôme, où plusieurs incendies similaires ont eu lieu précédemment. De nombreux autres faits du même type se sont produits ailleurs en France durant la période de confinement – dans le Gard, le Jura, le Loiret, le Pas-de-Calais ou les Côtes-d’Armor par exemple.
Un document expliquant «comment détruire une antenne-relais» a circulé dans le même temps sur des sites internet proches de l’ultra-gauche, tandis que la mouvance lançait des appels à l’action directe. Mais les différentes enquêtes n’ont pas permis, pour l’heure, de confirmer ces suspicions.