Spécialisée notamment dans les sites de jeux et de rencontres, Rentabiliweb, la société de droit belge à l’origine du coup de pub qui a dégénéré samedi à Paris, se présente comme le «Canal Plus d’Internet» et compte dans son capital de grands groupes. Rentabiliweb, fondée en 2002 par Jean-Baptiste Descroix-Vernier, ancien avocat reconverti dans l’Internet, s’occupait uniquement au départ d’aider les entreprises à faire fructifier leur audience sur la toile et de «cash-back», une activité consistant à rémunérer les internautes qui achètent les produits de ses clients. C’est dans ce dernier secteur qu’est spécialisée sa filiale Mailorama, au centre d’une polémique depuis samedi après une tentative ratée de distribution gratuite d’argent ayant mal tourné à Paris. Rentabiliweb, détenue majoritairement (57%) par son fondateur, s’est aussi lancée depuis 2006 dans la création et la gestion de sites, qui représente désormais 60% de son activité, selon l’entreprise. Elle dit gérer la plupart des sites français de jeux de société, de rencontres et des réseaux communautaires, comme justiceprivee.com. L’entreprise se targue d’être «le Canal plus d’Internet» car elle propose des sites de divertissement gratuits et d’autres payants. Le groupe revendique environ 150 collaborateurs dans le monde, dont près de 80 en France. Au sein de son conseil d’administration, siègent des personnalités comme l’ancien député et ministre Alain Madelin ou Jean-Marie Messier, ancien P.-D.G. de Vivendi Universal.