Des avocats d’une des familles de victimes juives de Mohamed Merah seront reçues à 16h30 au Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour évoquer les risques de dérapages dans le traitement médiatique de l’affaire Merah, à l’occasion du premier anniversaire des tueries, ont-ils annoncé jeudi. Cette rencontre avait été demandée par courrier par Mes Patrick Klugman, Ariel Goldmann et Elie Korchia, qui représentent Samuel Sandler, père de Jonathan Sandler et grand-père de Aryeh et Gabriel. Tous trois avaient été assassinés de sang-froid avec la petite Myriam Monsonego à l’école Ozar Hatorah de Toulouse par Mohamed Merah le 19 mars 2012. «Nous souhaitons envisager les mesures préventives promptes à éviter de nouveaux dérapages déontologiques à l’occasion du premier anniversaire de l’affaire Merah», a indiqué Me Klugman, citant notamment la diffusion en juillet par TF1 des enregistrements des conversations entre la police et le tueur lors du siège de son appartement. Un juge d’instruction enquête à ce sujet sur une éventuelle violation du secret de l’instruction. Le CSA avait de son côté adressé une simple «mise en garde» à TF1. Les trois avocats avaient déjà demandé la semaine passée à France 3, en vain, de déprogrammer un documentaire qui doit être diffusé le 6 mars, au motif qu’il offre «la parole aux intimes de Mohamed Merah». «Le fait de favoriser l’expression des personnes qui étaient les plus proches de Mohamed Merah, tant familialement qu’idéologiquement (…) entrent bien dans le cadre des pratiques prohibées» par le CSA, avancent les trois avocats dans leur courrier. Albert Chennouf, père d’un des militaires abattus par Mohamed Merah, a en revanche soutenu dimanche la diffusion de ce documentaire.