Lagardère Active: Denis Olivennes nouvel homme de confiance d’Arnaud Lagardère

Denis Olivennes, nommé lundi président du directoire de Lagardère Active, va devoir donner un nouveau souffle au groupe de médias dont la stratégie a dérouté les investisseurs après plusieurs années de désengagement dans le secteur de la presse.
Arnaud Lagardère a tenu à annoncer lui-même aux salariés réunis dans le restaurant d’entreprise du groupe l’arrivée de son nouvel homme de confiance à la tête de Lagardère Active qui regroupe titres de presse («Journal du Dimanche», «Paris Match», «Psychologies», «Télé 7 Jours», «Elle», «Public»…), radios (Europe 1, RFM, Virgin), chaînes de TV (Gulli, MCM, Mezzo) et sites Internet (Sports.fr, Doctissimo.fr). Fragilisé par sa prestation l’été dernier dans une vidéo «people» aux côtés de sa compagne top model, le gérant de Lagardère SCA a voulu rassurer ses troupes tout en leur offrant une véritable déclaration d’amour, selon des salariés présents.Denis Olivennes va succéder à Didier Quillot, qui a présidé cinq années aux destinées du groupe. «Tout au long de sa présidence du directoire de Lagardère Active, Didier Quillot a exercé sa mission avec efficacité et sens des responsabilités», a écrit dans un bref communiqué le groupe Lagardère. Le patron du groupe Lagardère a souligné, en guise de remerciement, que «Didier Quillot, après avoir depuis cinq ans mené un certain nombre d’actions de transformations de Lagardère Active a conduit avec succès la cession de la presse magazine internationale. Cette cession étant désormais effective, Didier Quillot et le groupe Lagardère ont souhaité mettre un terme à leur collaboration». C’est sous sa présidence que Lagardère Active, puissant groupe de presse magazine et régional issue de Hachette Filipacchi Médias (HFM), a été progressivement réduit de moitié. Au tragique décès de son père en 2003, Arnaud Lagardère avait affiché une priorité aux médias. Il a finalement vendu les quotidiens régionaux en 2007 avant de se désengager des magazines internationaux, cédés à l’Américain Hearst pour 651 millions d’euros. Cette opération concernait 102 titres dans quinze pays, dont les éditions étrangères du magazine féminin «Elle». Lagardère s’est ensuite débarrassé de son rôle d’opérateur de messageries de presse en se séparant des 49% de Presstalis (ex-NMMP). Ces différentes opérations ont laissé sceptiques les investisseurs. Le cours de l’action Lagardère a ainsi perdu 38% depuis un an, soit près de 50% de plus que l’indice de référence, le CAC 40.
Denis Olivennes, à la tête du pôle médias du groupe entend renouer avec la croissance. «La rationalisation du groupe a été faite (…) il faut maintenant écrire la page de la croissance par la recherche de nouveaux formats. Et de nouveaux revenus pour les formats qui existent. Innovation au service de la croissance, c’est ça ma feuille de route», a-t-il dit.