Lagardère Active, branche médias du groupe Lagardère, doit prendre des «mesures exceptionnelles» face à la crise, notamment la réduction de ses effectifs d’environ 250 personnes à l’étranger, tout en investissant en France, a déclaré lundi son président Didier Quillot. «La presse magazine internationale a connu une dégradation de ses recettes publicitaires», ce qui obligera le groupe à «réduire de 10 à 20% ses effectifs en Espagne, en Italie ainsi qu’aux Etats-Unis, soit un total d’environ 250 personnes», a annoncé Didier Quillot au «Figaro». En revanche, dit-il, «nous continuerons à investir là où nous détenons des positions de force et de leadership, en particulier en France», où Lagardère Active («Elle», Public, Europe 1, Gulli…) a connu «une année 2008 plutôt bonne pour l’ensemble des médias». «Par exemple, ajoute Didier Quillot, nous allons ainsi lancer en presse début mars l’édition du samedi du «Journal du dimanche» et, dans l’Internet, déployer Doctissimo en Grande-Bretagne, en Espagne et en Italie». «En France, nous allons regarder l’ajustement de nos coûts», souligne toutefois le président de Lagardère Active: «les coûts fixes des groupes médias sont trop élevés, (…) il faut, autant que faire se peut, (les) rendre variables, c’est-à-dire mutualiser ou externaliser toutes les fonctions qui peuvent l’être, dans tous les métiers de l’entreprise». Didier Quillot souhaite également «redéfinir la commercialisation» des audiences du groupe, «notamment sur Internet avec la mise en place d’une rémunération liée au déclenchement de l’acte d’achat». Le groupe Lagardère se propose aussi de «développer de nouveaux moteurs de croissance: produits dérivés, mobile, e-commerce». Enfin Didier Quillot veut «redéfinir le métier de journaliste qui intègre toutes les formes d’expression de la marque pour laquelle il travaille».
