Lagardère Entertainment, qui réunit l’ensemble des activités de production audiovisuelle du groupe Lagardère, se réorganise pour s’adapter aux mutations de l’offre audiovisuelle, du multi-écran aux nouveaux formats, a-t-il annoncé mardi.
La société a créé la direction Lagardère Entertainment Digital (LED) qui «a pour objectif de mettre en place la stratégie numérique du 1er groupe français de production audiovisuelle», indique-t-elle dans un communiqué. Elle sera dirigée par Rémi Tereszkiewicz, ancien responsable de Netgem et Videofutur, précurseurs de l’offre SVOD (vidéo à la demande par abonnement) en France. Le responsable «aura pour mission de promouvoir et de développer les opportunités numériques auprès des producteurs de Lagardère Entertainment et de créer un écosystème de partenaires pour construire ces offres».
Cette direction s’attachera également à enrichir les programmes «avec des déclinaisons multi-écrans et créer des communautés autour de ses marques fortes», précise Lagardère. Lagardère Entertainment pourra ainsi «démontrer toute sa capacité à changer de paradigme en passant de la production de programmes fondés sur une audience foyer, chère à nos clients linéaires, à une offre individuelle, celle qui régit le monde numérique», a souligné Takis Candilis, président de Lagardère Entertainment.
Par ailleurs, Lagardère Entertainment a créé une nouvelle direction du développement, à vocation transverse, qui sera dirigée par Julien Poinot, selon un communiqué distinct.
Le responsable, passé par plusieurs sociétés de production, «aura pour mission d’intensifier les efforts des producteurs de Lagardère Entertainment dans la recherche de nouveaux formats, tant sur le flux que sur la fiction», précise-t-on. Il sera ainsi chargé d’identifier les formats en pointe sur les marchés internationaux et d’en développer de nouveaux à destination des sociétés de production du groupe.
Le secteur français de l’audiovisuel est poussé à adapter son offre alors que la consommation linéaire de télévision est de plus en plus concurrencée par la consommation à la carte sur écran individuel et se prépare à l’arrivée prochaine en France du géant américain de la SVOD Netflix.
Le président du directoire de Lagardère Active, Denis Olivennes avait estimé que l’arrivée de Netflix pouvait «stimuler la croissance du secteur», dans une interview au Figaro publiée lundi.
«Bien sûr, Lagardère Active est en discussion avec Netflix pour lui fournir des productions originales», avait-il précisé, même si Lagardère n’a à ce jour encore rien signé, a précisé un porte-parole de la société.
