Le Cybercampus, futur vaisseau amiral de la cybersécurité française voulu par Emmanuel Macron, s’installera dans un immeuble signé Portzamparc

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Le Cybercampus, le futur vaisseau amiral de la cybersécurité française voulu par Emmanuel Macron, va s’installer à La Défense dans un immeuble flambant neuf de 26.000 mètres carrés dessiné par Christian de Portzamparc, a-t-on appris ce lundi 21 septembre  auprès de Michel VanDenBerghe, chargé de mettre en place le projet.

Selon M. VanDenBerghe, par ailleurs patron d’Orange Cyberdéfense, plus de 50 entreprises et institutions de la cybersécurité française ont confirmé leur intention de louer des bureaux ou des espaces de travail sur le futur campus, qui devrait accueillir 700 à 900 personnes.

Le Cybercampus doit commencer à accueillir ses premiers occupants à la rentrée prochaine. Le président de la République pourrait se rendre sur le nouveau Cybercampus d’ici quelques semaines, pour y présenter la stratégie française en matière de cybersécurité, un des domaines mis en avant dans le plan de relance, selon le patron d’Orange Cyberdéfense. Le lieu est destiné à être un lieu de rencontres et d’échange pour les acteurs de la cybersécurité française, grands groupes, startups, écoles spécialisées et agences ou services de l’Etat comme l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) ou les spécialistes de la police et de la gendarmerie. Conçu comme une initiative privée soutenue par les pouvoirs publics, Cybercampus sera propriété d’une société par actions simplifiée (SAS) détenue à 51% par les acteurs privés, et à 49% par l’Etat. Les acteurs présents paieront la location des bureaux ou des espaces de travail mis à leur disposition.

La région Ile-de-France et les départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines ont promis «plusieurs dizaines de millions d’euros» d’aides pour «prendre en charge une partie des travaux» d’adaptation de la tour, a indiqué par ailleurs Michel VanDenBerghe. Le cybercampus aura aussi une extension à Satory (Yvelines), qui sera lancée un peu plus tard. Cet été, Emmanuel Macron avait raccourci la liste des immeubles candidats à quatre sites de La Défense, écartant d’autres candidatures dans l’ouest de la région parisienne (Saint-Ouen et Boulogne-Billancourt).

L’une des contraintes posées par la mission dirigée par Michel VanDenBerghe était une excellente desserte par les transports en commun. L’immeuble Eria choisi pour le cybercampus, construit par le promoteur Altarea/Cogedim, avec investisseur AltaFund, se situe dans le quartier Bellini de La Défense, à Puteaux.