Le fabricant de puces électroniques Nexperia a indiqué mardi que Pékin lui interdit d’exporter des marchandises depuis la Chine, après la prise de contrôle de l’entreprise, basée aux Pays-Bas, par les autorités néerlandaises.
Dans sa première déclaration depuis l’entrée en vigueur de la mesure néerlandaise le 30 septembre, Nexperia a indiqué être «activement en contact» avec Pékin pour obtenir une exemption aux contre-mesures chinoises touchant ses usines.
Dimanche soir, le gouvernement néerlandais a déclaré avoir invoqué une loi datant de l’après-guerre pour prendre le contrôle de l’entreprise, évoquant des inquiétudes concernant une mauvaise gestion.
En vertu de la loi de 1952 sur la disponibilité des biens, le gouvernement néerlandais peut bloquer pendant un an des décisions importantes concernant l’embauche de personnel ou la relocalisation de composants de l’entreprise.
La Haye a qualifié cette mesure de «hautement exceptionnelle» et a invoquée cette loi pour garantir la disponibilité en cas d’urgence des puces de Nexperia, utilisées dans une grande variété d’équipements électroniques. L’entreprise a indiqué que la réponse de la Chine était arrivée le 4 octobre.
«Le ministère chinois du Commerce a émis un avis de contrôle des exportations interdisant à Nexperia Chine et à ses sous-traitants d’exporter certains composants et sous-ensembles fabriqués en Chine», a déclaré la société.
Selon l’entreprise, un tribunal néerlandais a ordonné la semaine dernière la suspension du directeur général de Nexperia, Zhang Xuezheng, après avoir conclu à l’existence de «motifs valables de douter d’une bonne gestion».
Le tribunal a également ordonné que la quasi-totalité des actions détenues indirectement par la société chinoise Wingtech Technology soient gérées par un administrateur judiciaire indépendant.
Basée à Nimègue, aux Pays-Bas, Nexperia affirme que ses puces équipent «la quasi-totalité des conceptions électroniques dans le monde».
Nexperia, qui faisait autrefois partie du géant néerlandais de l’électronique Philips, a été acquise en 2018 par la société chinoise Wingtech Technology.


































