Le haut débit est le moyen préféré d’accès à Internet dans les pays de la zone OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique), tandis que les frontières entre fixe, mobile et Internet deviennent floues, selon un rapport de l’OCDE publié jeudi. «Le haut débit est rapidement en train de s’imposer comme la technologie privilégiée pour l’accès à Internet dans la zone OCDE, où 60% des 256 millions d’internautes recensés sont désormais équipés d’une connexion haut débit», note l’OCDE dans son rapport «Perspectives des communications», qui paraît tous les deux ans. La zone OCDE comporte trente pays parmi lesquels les Etats-Unis, la France, l’Australie ou encore le Japon. Avec les nouvelles capacités qu’offre le haut débit, «les opérateurs proposent des offres multiservices regroupant vidéo, téléphonie et données pour conserver leurs abonnés, mais aussi pour introduire de nouveaux services générateurs de recettes», écrit l’OCDE. Ces forfaits de services incluent notamment des offres de convergence fixe-mobile, qui permettent d’utiliser le même téléphone à la fois sur les réseaux GSM et les réseaux fixes. «Ces offres sont très récentes mais elles montrent comment la distinction entre téléphonie fixe et téléphonie mobile est en train de s’estomper», relève le rapport. Ceci, d’autant plus que le haut débit se développe aussi sur les réseaux mobiles grâce à l’apparition de la 3G, qui permet un accès rapide à Internet depuis son mobile. Selon l’OCDE, en 2006 près de 30% des opérateurs mobiles proposaient une connexion 3G. De quoi bouleverser l’équilibre du secteur: les deux dernières années ont été «des années de croissance, mais une croissance qui n’était pas issue des segments d’activité traditionnels»: «les marchés des réseaux fixes sont en recul, tandis que les segments des services mobiles et le haut débit sont devenus les moteurs du secteur», note l’OCDE. Les entreprises des télécoms ont «dû ajuster leurs modèles pour survivre», par exemple en «diversifiant leurs activités dans la transmission de données et les médias». Cet effacement des frontières fait en tout cas des heureux, estime l’OCDE: «les consommateurs tirent avantage de la suppression des barrières entre les marchés», d’une part en ayant un plus grand choix de prestataires et d’autre part parce que cela entraîne une baisse des prix.