Le Kenya demande à TikTok de supprimer les «contenus sexuels» mettant en scène des mineurs

Les autorités kényanes ont demandé jeudi à la plateforme TikTok de supprimer des «contenus sexuels» mettant en scène des mineurs, à la suite de la publication d’une enquête de la BBC sur cette pratique dans le pays. Selon l’enquête publiée lundi, des mineurs utilisent TikTok pour faire ouvertement du démarchage et négocier le paiement de contenus plus explicites, envoyés ensuite via d’autres plateformes. Selon la BBC, TikTok prend une commission d’environ 70% sur les transactions en direct. Dans un communiqué, l’Autorité des Communications du Kenya a annoncé avoir lancé une enquête et averti qu’elle «n’hésiterait pas à émettre des sanctions» si des violations de la loi par l’appli chinoise de partage de vidéos étaient identifiées. La loi kényane criminalise l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Un Néerlandais a été condamné mardi au Kenya à 10 ans de prison pour avoir exposé des mineurs à du contenu pornographique via la messagerie en ligne WhatsApp. L’organisme de régulation a également appelé TikTok à «expliquer comment les contenus offensants peuvent contourner ses mécanismes de modération». TikTok est la 3ème plateforme de médias sociaux la plus populaire au Kenya, après Facebook et WhatsApp.