Le petit écran à l’honneur au Festival de Cannes

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Le petit écran à l’honneur au Festival de Cannes: la nouvelle série de HBO avec Abel «The Weeknd» Tesfaye et Lily-Rose Depp a eu droit à une présentation en grande pompe sur la Croisette, où ont été projeté ses deux premiers épisodes lundi soir.

Le grand public devra attendre début juin pour découvrir l’histoire de Jocelyn alias «Joss» (Lily-Rose Depp), popstar qui tente de revenir sous le feu des projecteurs après un passage à vide consécutif au décès de sa mère. Elle croise alors Tedros (Abel Tesfaye) qui va chambouler son retour vers les sommets.

Annoncée sulfureuse, tant pour son contenu que pour sa gestation tumultueuse, «The Idol», qui compte au total six épisodes, annonce rapidement la couleur: scènes de nudité, photo intime de «Joss» qui devient virale, masturbations explicites… Il serait toutefois exagéré de réduire cette série à ces passages.

Elle sait aussi poser un regard ironique sur son temps, se moquant d’un «coordinateur d’intimité» qui tente de concilier les exigences du contrat d’image de la chanteuse et sa volonté de disposer de son corps à sa guise, ou dénonçant le formatage de la production musicale actuelle.

Les références à différentes stars comme Britney Spears ou Kim Kardashian sont également évidentes.

«Quand tu es célèbre, tout le monde te ment»: Jocelyn, qui a des doutes concernant la chanson censée propulser son come-back, se retrouve rapidement prise dans la toile d’emprise – tant personnelle qu’artistique – que tisse Tedros autour d’elle, en dépit des avertissements de sa plus proche amie et assistante.

Plus généralement, les rôles secondaires sont réussis et apportent souvent une touche d’humour à l’ensemble.

Avant de se frayer un chemin jusqu’à Cannes, cette série de HBO («The Last of Us», «Game of Thrones»…) a fait l’objet de plusieurs controverses.

Selon le magazine «Rolling Stone», la production notamment a subi de nombreux retards et des réécritures.

Des soubresauts causés, selon l’article, par le réalisateur d’Euphoria, Sam Levinson, qui a repris la caméra au cours du projet.

Ce n’est pas la première fois qu’une série est projetée à Cannes. Ce fut, par exemple, le cas avec «Irma Vep» d’Olivier Assayas en 2022.