Le tueur en série surnommé «le Grêlé» avait participé à un jeu télévisé en 2019

Le tueur et violeur en série François Vérove, surnommé «le Grêlé», a participé au jeu télévisé «Tout le monde veut prendre sa place» animé par Nagui en 2019, alors qu’il était recherché par la police, selon une source policière, confirmant une information de l’hebdomadaire «Marianne».

Présenté comme «François, de La Grande-Motte» par l’animateur de France 2, l’homme, cheveux et barbe grisonnante cachant le visage grêlé qui lui a valu son surnom, revient sur un ton affable sur son passé de gendarme à cheval de la Garde républicaine, peut-on voir dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Un moment de télévision banal. Sauf qu’à l’époque, depuis plus de 30 ans, les enquêteurs cherchent à mettre la main sur un tueur en série responsable de plusieurs crimes commis en 1986 et 1994. Mais ce tueur n’est pas encore identifié.

Finalement confondu par son ADN après 35 ans d’enquête et convoqué par la police, François Vérove s’est donné la mort en septembre 2021, laissant derrière lui une lettre d’adieu et d’aveux. Il est notamment soupçonné d’avoir tué et violé la petite Cécile, 11 ans, retrouvée morte dans le sous-sol de son immeuble dans le XIXème arrondissement de Paris en mai 1986, et d’avoir étranglé un couple dans le quartier parisien du Marais en 1987.

La vidéo a été retrouvée par le journaliste de «Marianne» Jean Arca, qui s’était lancé dans cette quête après les révélations de sa consoeur Patricia Tourancheau.

Dans son livre «Le Grêlé: Le tueur était un flic», la journaliste dévoilait que la femme de François Vérove avait révélé qu’il avait participé au jeu télévisé.

«Après pas mal d’heures de recherche», Jean Arca a «reconnu son visage instantanément» dans cette vidéo postée sur un compte Facebook, a-t-il expliqué mercredi au quotidien «20 Minutes».

Le passage du «Grêlé» à la télévision aura été bref, puisqu’il a été éliminé dès le premier tour.

Nagui a évoqué l’information mercredi matin dans son émission de radio «La bande originale» sur France Inter, soulignant avoir «refusé toutes les invitations» à commenter le passage du «Grêlé» sur son plateau de télévision.

Il s’est demandé ce qu’il pourrait bien dire sur ce «tueur en série qui a commis des horreurs»: «Que j’y suis pour rien ?».