Les boîtes ou les dictionnaires

    Pendant que France 2 et France 3 s’acharnent à créer des jeux intelligents, pendant que Marie-Ange Nardi et Julien Lepers miment des sourires quand ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent sur leurs fiches, TF1 nous ouvre… ses boîtes. Bon, il faut bien le reconnaître, France Télévisions pousse très loin le bouchon. C’est à croire que la consigne des producteurs est claire: questions en chinois et pas un kopeck ! En relevant un défi du type «Donnez moi douze mots commençant par Y en douze secondes», le candidat se retrouve en finale pour 500 euros et une boîte de jeu. Mais ce qui est certain, c’est qu’Arthur ne sera jamais dans la position de Laurent Romejko lorsqu’un candidat des Chiffres et des lettres trouve le mot «Loess» en cinq lettres. Arthur peut être tranquille: ce n’est pas demain la veille qu’il aura une attaque devant la culture générale de celui ou celle qu’il a en face. Non, chez lui, c’est plutôt le «hasard» qui compte. Même si le pauvre détenteur de la boîte à 1 euro sait parler douze langues et a traduit Schopenhauer en papou, ça ne suffit pas. Il faut de la chance, point barre. La culture G, ça sert à gagner un dictionnaire à Questions pour un champion… et certainement pas à ouvrir des boîtes à un million.