Les émissions matinales se sont déroulées normalement mardi sur France 2 et la chaîne franceinfo en dépit de l’appel à la grève sur France Télévisions

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L’appel à la grève à France Télévisions n’a pas entraîné de perturbations sur les antennes nationales du groupe public, mardi pour sa première journée, les principales ayant touché les antennes régionales.

Cet appel à une grève de trois jours a été lancé par sept syndicats (CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC, Sud et Unsa) pour protester contre la suppression prochaine des journaux nationaux de France 3 dans le cadre d’une réforme baptisée Tempo. Selon la direction, le taux global de grévistes sur la journée a été de 6,41%.

Les antennes nationales n’ont pas été perturbées mais, selon l’intersyndicale, de nombreux journaux régionaux de midi et du soir n’ont pas été diffusés, dont ceux de Lyon, Marseille, Bordeaux ou Toulouse. La réforme Tempo est censée entrer en vigueur le 4 septembre.

Elle prévoit la suppression du «12/13» et du «19/20», les journaux nationaux d’information de France 3, qui étaient respectivement présentés jusqu’à présent par Émilie Tran Nguyen et Carole Gaessler (et Catherine Matausch le week-end).

Ces journaux nationaux seront remplacés par 24 éditions régionales, qui incluront des sujets sur l’actualité nationale voire internationale. Parallèlement à la grève, plusieurs CSE (comité social et économique) de France Télévisions avaient saisi la justice pour contester la façon dont la direction du groupe public a mené la procédure d’information-consultation sur le projet.

Mais ils ont été déboutés mardi par le tribunal judiciaire de Paris. «Si ce n’est pas par la justice, c’est par la lutte que nous aurons gain de cause contre Tempo», a fait valoir la CGT lors du CSE central de France Télévisions, qui a lui aussi eu lieu ce mardi 4 juillet.

Les opposants à Tempo craignent que cette réforme ne préfigure une fusion de France 3 et des radios régionales France Bleu dans les années à venir.

Les entreprises de l’audiovisuel public, dont France Télévisions, négocient actuellement avec l’Etat leur contrat d’objectifs et de moyens (COM) pour 2024-28.

En présentant la réforme en juillet 2022, Delphine Ernotte, PDG de France Télévisions, avait indiqué qu’il s’agissait de renforcer «l’ancrage» local des journaux de France 3, pour répondre aux attentes des téléspectateurs. Ce projet «n’obéit pas à une logique d’économies», avait-elle assuré.