Malgré le contrôle renforcé des autorités sur l’internet, les parodies de films et de chansons ont fleuri ces dernières années en Chine sur la toile, donnant naissance à un genre particulier, l’ «egao». Le phénomène est tellement récent qu’aucun dictionnaire ne donne encore la définition d’ «egao», mot composé des caractères «féroce» et «se moquer». A son corps défendant, Hu Ge, ancien professeur de musique, est un des plus illustres représentants de ces nouveaux histrions du web. «J’ai juste utilisé internet parce que c’était le seul moyen de sortir mes films», explique-t-il. Stores tirés en plein après-midi, le jeune trentenaire monte ses vidéos dans son petit pavillon de la banlieue shanghaïenne.