Les patrons de presse s’estiment «pris en otage» par la grève aux NMPP

    Le Syndicat de la Presse quotidienne nationale (SPQN) et le Syndicat professionnel de la Presse Magazine et d’Opinion (SPPMO) ont condamné tous deux, dans des communiqués distincts, l’action jugée «minoritaire» des ouvriers du Livre, qui a empêché jeudi la parution de la plupart des journaux. Pour le SPQN, «une nouvelle fois, la troisième cette année à l’initiative du seul SGLCE, fraction du Syndicat du Livre CGT, les quotidiens nationaux sont pris en otage dans un conflit lié à la réforme des NMPP (ndlr, Nouvelles messageries de la Presse parisienne), en charge de la distribution des quotidiens». Selon ce syndicat, empêcher une réorganisation des NMPP «sous couvert de vieux réflexes corporatistes», c’est «avant tout nuire à la presse». Le SPQN estime que «les auteurs de ces exactions» vont «à l’encontre des principes qu’ils disent vouloir défendre». Pour sa part, le SPPMO «condamne sans réserve l’action d’une branche minoritaire du Syndicat du Livre qui vient de priver les lecteurs de leurs quotidiens nationaux, mais aussi d’une grande partie de leurs magazines hebdomadaires ou mensuels en Ile-de-France».