Les salariés de 20 Minutes Grenoble entament leur 3e semaine de grève

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Les salariés grenoblois de l’agence Pleins Titres, qui réalisent les pages locales du quotidien gratuit «20 Minutes», ont entamé leur 3ème semaine de grève pour dénoncer leurs conditions de travail, ont-ils annoncé dans un communiqué. En grève depuis le 22 août, les trois salariés réclamaient «une revalorisation salariale» de 100 euros par mois, qu’ils ont depuis lors revue à la baisse à 70 euros par mois. Ils estiment cette revendication «à la hauteur» de leur «implication quotidienne dans la réalisation de l’édition locale» et «compensant les conditions précaires» dans lesquelles ils disent exercer leur métier. «Pour rappel, nous touchons 1.400 euros nets et effectuons au minimum 60 heures par semaine pour un plein temps en travaillant tous les week-ends», indiquent-ils, en précisant ne pas avoir de bureau dédié à «20 Minutes» et utiliser leur propre matériel. «Ils savaient en signant leur contrat dans quelles conditions et à quel salaire ils allaient travailler et personne ne s’y est opposé à l’époque», a réagi la gérante de Pleins Titres, Chantal Féminier. «Depuis le 22 août, je n’ai cessé de faire toutes les propositions économiquement possibles pour une société comme la nôtre», a-t-elle assuré, en soulignant que Pleins Titres était «une toute petite agence de presse» lyonnaise. Mme Féminier a affirmé avoir proposé à ses salariés «une augmentation salariale de 2% au 1er octobre» (soit 28 euros par mois selon les grévistes). «Je leur ai aussi proposé de revoir la situation une fois que j’aurai revu mon contrat avec «20 minutes». J’ai ajouté un appareil photo, un téléphone et des clés 3G. Ca fait beaucoup, il y a un moment où ça suffit», a-t-elle ajouté.