Les salariés du groupe Express-Roularta étaient en grève jeudi contre «le dépeçage de l’Expansion» après l’annonce des projets de restructuration autour du mensuel économique et de l’hebdomadaire «l’Express». Les syndicats CGT, CFDT, SNJ, Sud, FO du groupe avaient appelé mardi à une journée de grève, se déclarant «indignés» par «des scénarios destructeurs d’emplois et de valeur éditoriale» décidés par la direction et l’actionnaire. La Société des journalistes de «L’Express» (SdJ) a quant à elle jugé le projet de la direction «irréaliste, donc inacceptable». «La réalisation simultanée d’un hebdomadaire d’information générale («L’Express») et d’un mensuel économique («L’Expansion»), par une équipe à peine renforcée, entraînerait inéluctablement la baisse de la qualité des deux titres et porterait en germe la dilution de leur identité», a estimé la SdJ.Les salariés de «L’Expansion», de leur côté «dénoncent les mensonges sur lesquels s’appuie la direction du groupe Express-Roularta pour justifier des licenciements et une restructuration profonde du titre». Dans un communiqué, ils soulignent que «la baisse du chiffre d’affaires a largement été orchestrée par la direction. Elle a réduit la présence de «L’Expansion» en kiosque au point que le magazine n’est plus aujourd’hui vendu que dans un kiosque sur deux en moyenne». De plus, au prétexte d’économies, «elle a volontairement fait passer fin 2009 le tirage de «L’Expansion» sous la barre des 200.000 exemplaires».
