Les scénaristes trop souvent jugés «le parent pauvre» de la fiction veulent profiter du renouveau des séries TV françaises

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    Les séries télévisées françaises sont en plein renouveau, dans le sillage des séries américaines à succès : les scénaristes, qui estiment souvent être «le parent pauvre» de la fiction, veulent profiter de ce réveil. Ils ont ainsi organisé pour la première fois cette année leur festival à Aix-les-Bains (Savoie) mi-octobre, «Scénaristes en séries». Il s’agit de «mettre en avant leur métier» à travers les séries, «support le plus important du moment en terme de volume d’écriture et de diffusion», expliquent-ils. «On est tous à un moment où l’on veut changer les choses. Les séries américaines nous donnent des coups de pied aux fesses», note Perrine Fontaine, directrice de la fiction à France 2. Cantonnées longtemps sur les chaînes du câble, les séries américaines de la nouvelle génération («Lost», «Grey’s Anatomy», «FBI», «Desperate Housewives», «Prison Break»…) occupent une place croissante sur les chaînes hertziennes et insufflent un ton nouveau à la fiction française. «On sent un pas en avant net», souligne Didier Cohen, qui a écrit des scénarios de «L’instit» ou «Quai n°1». «On ouvre enfin la porte à d’autres univers que celui du policier», remarque-t-il. Les nouvelles séries françaises font une incursion dans le paranormal («David Nolande» France 2), l’Elysée («L’Etat de Grâce» France 2) ou encore les services secrets («Sécurité intérieure» Canal+).