Julien Dray, député socialiste de l’Essonne, visé par une enquête sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes, a gagné vendredi le procès pour «diffamation publique» intenté contre l’hebdomadaire «Le Point» qui l’avait décrit comme un «acheteur compulsif». La 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné le directeur de la publication du «Point», Franz-Olivier Giesbert, à verser une amende de 1 001 euros au titre des dommages et intérêts au député socialiste qui réclamait 40 000 euros. Depuis le 10 décembre 2008, le vice-président du conseil régional d’Ile-de-France est visé par une enquête préliminaire sur des mouvements de fonds suspects à partir de comptes de l’association Les Parrains de SOS Racisme et de l’organisation lycéenne Fidl, depuis janvier 2006. Dans son numéro du 12 février, le Point avait consacré un dossier aux «Politiques et l’argent», dont un article intitulé «Les addictions de Julien Dray» et sous-titré «Le député PS de l’Essonne est-il seulement un acheteur compulsif?».