Créé en 2019, le Festival du film social devient le rendez-vous annuel du cinéma et du social. Il est aussi ouvert à tout public. La 6ème édition du festival aura lieu du 7 au 10 octobre dans une trentaine de villes en France. C’est avec la projection en avant-première du film de Boris Lojkine, «L’histoire de Souleymane» (Production Bruno Nahon-Unité) que la 6ème édition du festival du film social sera lancée à Paris, au cinéma les Cinq Caumartin, à 20h00. Le film, d’une rare intensité, traite des conditions de vie des migrants demandeurs d’asile. Il a obtenu le prix du jury dans la section Un certain regard et le prix du meilleur acteur pour Abou Sangare. «J’avais envie de réaliser un film sur ces livreurs à vélo qui sillonnent la ville avec leurs sacs bleu turquoise ou jaune vif, siglés de l’application pour laquelle ils travaillent, tellement visibles et pourtant totalement clandestins – la plupart sont sans papiers… Le film raconte les deux jours qui précèdent l’entretien [de demande d’asile]. Je voulais un film trépidant. Pour cela, j’ai fait le choix très tôt dans l’écriture d’une histoire qui se déploie sur une durée courte. Avec Delphine Agut, co-scénariste du film, nous avons donc construit une dramaturgie que je voulais plus proche du thriller que de la chronique sociale», explique Boris Loikine. Durant les 3 jours qui suivront la soirée du 7 octobre, les 22 films de la sélection 2024 seront diffusés sous forme de 7 programmes dans près de cinquante sites de projection, répartis dans une trentaine de villes en France. Les projections sont ouvertes à tout public. Au cours de la soirée de clôture du festival qui aura lieu le 10 octobre à l’Embarcadère d’Aubervilliers, le jury de la 25ème image, présidé par Stéphane Mercurio, et les jurys partenaires, remettront des prix aux réalisateurs des films récompensés.