Liberté de la presse: l’Italie n’est pas une «dictature», dit Berlusconi

    Le président du conseil Silvio Berlusconi a affirmé mardi que l’Italie n’était pas une «dictature» puisqu’il ne censurait ni ne fermait les journaux du pays, dans un discours prononcé pour l’ouverture du salon international du textile à Milan. «Normalement, un dictateur censure puis ferme les journaux. Ces jours-ci, en Italie, on a pu vérifier qu’il existe la liberté de mystifier, de calomnier et de diffamer. Ce n’est donc pas une dictature», a déclaré Silvio Berlusconi devant un parterre d’entrepreneurs. Le chef du gouvernement avait estimé lundi que l’absence de liberté de la presse en Italie, dénoncée par ses détracteurs, était une «blague» à la différence du respect de la vie privée qui était en danger, justifiant ainsi les actions en justice intentées contre les journaux de gauche «La Repubblica» et «L’Unità». «La Repubblica dit que je suis malade. Tant mieux, vous vous rendez compte si j’étais en bonne santé», a-t-il plaisanté, se félicitant de son bilan à la tête du gouvernement. La femme de Silvio Berlusconi, Veronica Lario, qui a lancé une procédure de divorce à son encontre, avait affirmé en mai que son mari était «malade» et qu’elle ne pouvait «pas rester avec un homme qui fréquente des mineures». Empêtré depuis plusieurs mois dans des scandales, dont la Repubblica s’est fait le relais, notamment des relations présumées avec des mineures et des prostituées, Silvio Berlusconi cherche à limiter les dégâts au sein de sa majorité et dans ses rapports avec l’Eglise catholique en mettant en avant les réalisations de son gouvernement et en se moquant de l’opposition.