L’Ina veut s’ouvrir à un plus large public et développer la formation

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S’ouvrir à un public de plus en plus large et développer la formation à l’enseignement supérieur sont les deux axes stratégiques de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) pour les cinq prochaines années définis mardi par son P.-D.G., Mathieu Gallet. «Pendant la décennie 2000, l’entreprise s’est concentrée sur la numérisation. Mon projet est d’ouvrir l’Ina sur la société, sur le monde», a expliqué M. Gallet. Plus de 800.000 heures d’archives d’images et de sons sont déjà numérisées. D’ici 2015, 88% des archives devraient l’être. Le site ina.fr, où sont consultables 28.000 heures d’archives, enregistre 1,7 million de visiteurs par mois. L’objectif est de disposer de 40.000 heures en 2015, a précisé M. Gallet. Aujourd’hui, l’Institut souhaite devenir un site grand public, notamment en s’entourant de partenaires.  En octobre, l’Ina a ainsi conclu un partenariat avec le site de vidéo-partage Dailymotion permettant aux internautes d’accéder à plus de 50.000 vidéos d’archives, notamment tous les journaux télévisés français de 1971 à 2008. M. Gallet veut multiplier ce type d’accord-cadre mais «il n’y a encore rien de signé», a-t-il dit. Pour se rapprocher du grand public, des partenariats avec des musées et des expositions vont également être développés, et de nouveaux points de consultation du dépôt légal de l’audiovisuel doivent être ouverts. En matière d’enseignement, l’Ina propose 13 formations différentes allant du BTS au Master ainsi que quelques doctorats et 270 formations destinées aux professionnels. Le budget de l’Ina, financée à 70% par la redevance, est 130 millions d’euros, dont 40 millions provenant de ses ressources propres. Le budget de l’Ina, financée à 70% par la redevance, est 130 millions d’euros, dont 40 millions provenant de ses ressources propres.