«Louise Wimmer», ou le portrait d’une femme qui a tout perdu

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A travers «Louise Wimmer», en compétition au Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, Cyril Mennegun brosse le portrait d’une femme qui a tout perdu et dont le seul refuge est le coffre de sa voiture. A la veille de la cinquantaine, Louise Wimmer, magnifiquement interprétée par Corinne Masiero qui habite totalement son personnage, tente de se reconstruire. Seule, cette femme divorcée se bat quotidiennement pour conserver son emploi de femme de ménage dans un hôtel et obtenir un logement des services sociaux. Mais le combat le plus dur que mène Louise Wimmer est celui qui lui permet de rester digne aux yeux de son entourage, limité à la gérante d’un bar et à un copain de PMU. Pourtant, le film laisse entrevoir que cette grande et mince femme, au visage marqué par les épreuves de la vie, a connu autre chose. Il lui reste pour seuls vestiges de cette vie passée des photos de vacances heureuses au bord de la mer avec sa fille et son ex-mari, de beaux foulards et des couverts en argent, désormais stockés au fond d’un box.