«Mauvaises ondes», un documentaire sur ces appareils qui nous entourent

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Micro-ondes, téléphones portables et leurs inévitables antennes-relais, wifi, babyphone, ces appareils émettent des ondes invisibles qui zèbrent notre quotidien et ne sont pas forcément sans risque, selon «Mauvaises ondes», un documentaire diffusé mercredi sur France3. «J’utilise une oreillette parce que ce que j’ai vu sous microscope m’a fait peur», glisse d’entrée Alain Privat, neurologue à l’Inserm. Un neurochirurgien suédois, Leif Salford, enfonce le clou : «Nous sommes les cobayes de la plus grande et la pire expérimentation». Rien à ce jour n’est avéré, mais des études scientifiques sèment le doute, au point que l’agence sanitaire de l’environnement a prôné en 2009 une réduction des expositions.Sophie le Gall, qui a obtenu le Prix de l’investigation 2011 du Figra (Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société) pour un documentaire sur les contaminations de l’eau du robinet, montre toutes les facettes de ce thème à polémiques : les recherches aux résultats divergents, l’agence sanitaire prudente, les opérateurs qui s’agitent tous azimuts, les gens qui s’inquiètent, la justice qui intervient… Dans l’appartement de Carine, un ingénieur mesure le niveau des ondes : 4 volts/m près du micro-ondes, 5,6 près du téléphone sans fil, 2 au niveau des pieds du bébé surveillé par un babyphone… A Fleurat (Creuse), la famille Janjeon a constaté «une hécatombe dans la basse-cour» suite à l’implantation d’une antenne. Madeleine Bastide, professeur d’immunologie et de parasitologie, confirme la tendance en laboratoire.