Les montres connectées se font une place dans l’horlogerie

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Les montres connectées commencent à trouver leur place dans les collections présentées à Baselworld, le grand salon de l’horlogerie qui se tient cette semaine en Suisse, mais ne font toujours pas l’unanimité chez les horlogers suisses. Tissot, une des marques étendard de Swatch Group, le numéro un mondial de l’horlogerie, a ainsi dévoilé une montre connectée, la T-Touch Expert Solar, qui permet entre autres de retrouver ses clefs grâce à une petite balise, d’accéder à des données météorologiques, de régler des alarmes ou encore d’assister la navigation grâce à un GPS. Dans une version de grand luxe, le joailler italien Bulgari, propriété du géant français du luxe LVMH, a quant à lui annoncé un partenariat avec l’émetteur de cartes Mastercard, pour permettre le paiement sans contact avec son modèle Diagono Magn@sium, en cours de développement, qu’il espère pouvoir commercialiser d’ici la fin de l’année. L’an passé, les montres connectées avaient volé la vedette sur le salon qui se tenait quelques semaines seulement avant le lancement du modèle d’Apple, le géant américain de la technologie. Seuls quelques produits, voire tout juste des projets, avaient pourtant été dévoilés, éclipsant la pléthore de montres traditionnelles présentées dans les halls d’exposition. Les ambitions d’Apple avec sa montre connectée avaient fait craindre que l’horlogerie suisse ne rate un tournant technologique, ravivant en particulier le spectre de l’arrivée des montres quartz dans les années 1970 qui avait laminé l’horlogerie française et mis à genoux l’horlogerie suisse. «Nous n’avons pas l’impression qu’il y ait une compétition entre la montre connectée et la montre traditionnelle, ce qui n’était pas le cas avec le quartz», a affirmé Jean-Claude Biver, le patron de Tag Heuer, lors d’un entretien.