Hier matin, à l’issue d’une conférence de presse organisée par Google France, média+ s’est entretenu avec Nick LEEDER, Directeur général de Google France. Il revient à la fois sur le bilan de la firme dans l’Hexagone, évoque les actions de Google en France ainsi que ses ambitions à venir.
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Google est présent physiquement en France depuis 10 ans. Quelles actions avez-vous menées ?
Nick LEEDER
Il y a une décennie, nous étions une petite équipe. A ce jour, nous avons 600 salariés dont une centaine d’ingénieurs. Google France a développé des approches sur mesure pour accompagner les PME et les start-up sur le digital. Nous avons aussi développé l’institut culturel de Google pour aider à numériser le secteur culturel en France. Nous comptabilisons près de 700 partenaires dans le monde : galeries, musées d’art… dont une quarantaine en France (Musée d’Orsay, l’Assemblée nationale, Tour Eiffel,…). N’oublions pas tous les partenariats que nous avons pu sceller avec les organismes de recherche et les institutions académiques. Google France dispose aussi d’un centre de Recherche & Développement avec des ingénieurs qui travaillent sur des produits tels que Google Chrome pour mobiles. Tous ces dispositifs sont uniques à la France et correspondent aux attentes en matière de développement numérique. Quant à tous les autres sujets sensibles comme la fiscalité ou la vie privée sur le web, nous les traitons avec le gouvernement.
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La curiosité de Google en France ne faiblit pas. Quelle est votre priorité ?
Nick LEEDER
Notre priorité ? La numérisation des acteurs locaux afin de les aider à rayonner partout dans le monde. Le programme Google pour les pros en partenariat avec la chambre de commerce et les agences locales a commencé il y a 3 ans. Cette action a pour objectif d’aller à la rencontre des PME pour les aider à être en ligne et à développer leur business. Jusque-là, nous avons rencontré 50.000 PME. Près de la moitié, après les avoir rencontrées, ont pris la décision d’être présentes en ligne. D’ici à la fin d’année, notre objectif est de prendre contact avec 200.000 PME. C’est un programme massif tourné sur la France, dans 40 villes. Le service est gratuit. Après, si les sociétés décident d’acheter des produits publicitaires Google, nous en serions satisfaits, mais ce n’est pas l’objectif premier. Il faut saisir cette opportunité du digital parce que c’est un levier important pour l’économie française.
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Quelles relations entretenez-vous avec les groupes audiovisuels ?
Nick LEEDER
Avec les acteurs de l’audiovisuel, nous pensons avoir fait énormément de progrès. Il y a quatre ans, nous traitions de sujets tels que la protection des ayants droit sur YouTube. Avec nos ingénieurs, nous avons investi plusieurs millions de dollars dans un outil, «Content ID», permettant à l’ayant droit de marquer ses contenus sur YouTube et de les protéger. C’est un exemple parmi d’autres.
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Quelle sera la prochaine révolution numérique selon Google ?
Nick LEEDER
Nous constatons énormément de changements concernant l’impact du mobile et des objets connectés. La priorité est d’adopter la technologie qui existe depuis 5-10 ans mais qui n’est pas encore totalement utilisée. C’est le cas par exemple des sites web pour PME. C’est très simple à faire et ça ne coûte rien. Les Français sont parmi les utilisateurs du Web les plus avancés en Europe. Mais quand on regarde les utilisations d’internet par les entreprises, il y a encore beaucoup de chemin à faire.