La secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a indiqué lundi qu’elle irait au besoin «chercher les PME par la peau du dos» pour qu’elles bénéficient du volet numérique du grand emprunt. Sur un total de 35 milliards d’euros prévus dans le «programme d’investissements d’avenir», 4,5 milliards seront consacrés au numérique, dont plus de 2 milliards pour généraliser l’internet à haut et très haut débit sur le territoire. La deuxième tranche, soit 2,5 milliards d’euros, sera affectée au développement d’«usages, services et contenus numériques innovants». La secrétaire d’Etat a lancé lundi une consultation publique (ouverte jusqu’au 5 juillet) pour identifier les projets liés à cette deuxième tranche. Dans la foulée seront publiés des appels à projets, afin de débloquer «rapidement» les fonds prévus. Le gouvernement a défini neuf priorités d’investissement, parmi lesquelles le développement du «cloud computing» (services de stockage et de logiciels en ligne), la numérisation de contenus culturels et éducatifs, l’e-santé, la ville numérique, l’e-éducation, etc. «Cette consultation vise d’abord à donner la parole aux PME», plutôt qu’aux «gros», a dit Mme Kosciusko-Morizet, qui a appelé notamment les «éditeurs de logiciels libres» à y participer. A propos du grand emprunt, elle a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un «superguichet de subventions»: l’Etat sera un «partenaire» des sociétés auxquelles il prêtera des fonds ou dans lesquelles il prendra des participations, et il attendra un «retour» de son investissement.
