Ouï FM, la radio que contrôle l’animateur-producteur Jacques Essebag (plus connu sous le nom d’Arthur), n’a pas été autorisée à reprendre les fréquences en province de Parenthèse Radio, a indiqué le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) sur son site, confirmant une information publiée mardi soir par «Les Echos». Pour motiver son refus, le CSA précise dans une décision publiée mardi soir sur son site qu’il «n’a pas été saisi de l’ensemble des offres de reprise de Parenthèse Radio qui avaient été présentées au Tribunal de Commerce». Le Tribunal de Commerce avait en effet donné son accord à Ouï FM pour la reprise de 14 fréquences de Parenthèse Radio avant que le CSA soit consulté. La radio Ouï FM avait été considérée comme celle qui faisait la meilleure offre pour Parenthèse Radio. La radio musicale rock Ouï FM, qu’Arthur avait rachetée au début de l’année, était candidate au rachat des fréquences du réseau Parenthèse Radio pour une somme de 630 000 euros, afin d’étendre en province la diffusion d’une partie de ses programmes actuellement cantonnés à la région parisienne. Le Syndicat national des Réseaux radiophoniques (SRN), qui regroupe huit radios musicales, avait écrit le 15 avril au CSA pour lui demander de s’opposer à ce rachat. Selon le Syndicat, le montage proposé par Arthur supposait une diffusion du programme Ouï FM à certaines heures sur le réseau Parenthèse Radio, ce qui revenait à «modifier le format de la station» et conduisait, de fait, à un changement de la cible visée par Parenthèse Radio (parents et enfants). Les signataires s’inquiètaient aussi d’un risque de déstabilisation du paysage radiophonique musical «dans un contexte de baisse du marché publicitaire».