Après 5 saisons et des audiences toujours aussi fortes, la série «HPI» tire sa révérence sur TF1. L’occasion pour media+ de revenir sur le succès du programme et les besoins de production avec Pierre LAUGIER, Producteur chez Itinéraire Production.
media+ La série «HPI» s’achève malgré des audiences très positives. Pourquoi ce choix ?
Pierre LAUGIER Je trouve que c’est plus agréable de mettre fin à une série lorsqu’elle signe de très bons résultats. Nous sommes maîtres de notre destin. Nous sommes très heureux de finir «HPI» d’un commun accord avec tous les talents. C’était prévu. Pour cette ultime saison, nous avons souhaité aller encore plus dans la création et la comédie décalée. Nous nous sommes bien amusés.
media+ Avec de telles audiences, comment a évolué le budget alloué à la série «HPI»?
Pierre LAUGIER TF1 nous a toujours accompagnés. Entre la saison 1 et la saison 2, nous avons rajouté un jour de tournage par épisode. Il y a une hausse structurelle liée aux cachets des comédiens et le salaire des techniciens. Nous avons géré le budget pour rester cohérent. Rappelons que Morgane n’est pas un personnage millionnaire, nous avons donc pu faire des choix plus sobres. Certaines tenues étaient même choisies sur Vinted !
media+ En termes de production, que représente la conception de «HPI» ?
Pierre LAUGIER Pour la série «HPI», nous avions eu besoin de trois décors récurrents, et entre 6 et 8 décors annexes par épisode. Pour l’anecdote, Morgane (Audrey Fleurot) a eu besoin de 5 à 10 chewing-gums par jour ! Dans les équipes, nous avons été entourés de 2 maquilleurs, 2 coiffeurs, 2 stylistes, mais aussi deux directeurs de collection pour l’écriture et plus d’une vingtaine d’auteurs depuis la saison 1. Enfin, les retombées économiques pour Lille et sa région s’élèvent à 3,5 millions d’euros par saison. La série «HPI» a reçu la labélisation Production Responsable à l’issue de la saison 3.
media+ Quel bilan tirez-vous de la vente organisée pendant la Braderie de Lille ?
Pierre LAUGIER Nous avons organisé un grand événement avec TF1 à l’occasion de la Braderie de Lille. Nous avons joué à domicile, et le succès a été au rendez-vous puisque nous avons vendu la totalité des tenues de la série. Plus de 20.000 euros récoltés au profit de la Fondation des Femmes avec 1.100 pièces vendues. Le public s’est emparé de la série, c’est assez impressionnant.
media+ Quel regard portez-vous sur le succès de «HPI» à l’international ?
Pierre LAUGIER La série «HPI» a signé plus de 300 millions de vues dans plus de 105 pays. Elle a connu sept adaptations : sur ABC aux US, sur Barkingwell en Grèce et Chypre, sur RTL en Hongrie, sur TV Nova pour la République Tchèque, sur Markiza pour la Slovaquie, Bulgarie, Roumanie et Slovénie, sur Polsat en Pologne et sur Sev Yapim pour la Chypre et Turquie. Chaque pays a pu s’emparer du personnage, tout en l’adoptant à la culture locale.
media+ Quels sont les projets en cours chez Itinéraire Production ?
Pierre LAUGIER Nous avons présenté au Festival de la Fiction de La Rochelle notre nouvelle série pour Disney+ : «Les disparus de la gare». Nous avons envie de continuer la production de comédies, nous avons une série en post-production pour Netflix. Nous lançons aussi avec Audrey Fleurot l’adaptation du «Comte de Monte-Cristo», avec une vision plus féminine, plus drôle. Notons aussi que le succès de «HPI» profite à tous les talents : Bruno Sanchez sera ainsi la tête d’affiche de la prochaine série policière de TF1.



































