YouTube et la SACD viennent de lancer la 2ème édition de l’Académie SACD-YouTube, initiative ayant pour ambition de faire émerger et promouvoir les créateurs français et leurs œuvres originales sur les plateformes digitales. Entretien avec Pascal ROGARD, Directeur général de la SACD.
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Pour sa seconde édition, l’Académie SACD-YouTube ouvre ses portes le 10 avril prochain à plus de 200 créateurs pour une journée d’échanges, de formation et d’ateliers. Ce partenariat avec YouTube est-il un moyen de replacer l’auteur au cœur de la création sur Internet ?
Pascal ROGARD
Avec cette initiative, nous souhaitons montrer que la SACD – qui est née de Beaumarchais – et qui s’est ensuite développée dans le théâtre, le cinéma et la production audiovisuelle, s’intéresse à toutes les formes d’écriture rendues possibles par les nouvelles technologies numériques. C’est pourquoi YouTube et la SACD lancent la deuxième édition de l’Académie SACD-YouTube ayant pour objectif de faire émerger des créateurs qui s’expriment sur Internet. Les candidats peuvent soumettre leur vidéo sur sacd.fr, et le gagnant se verra décerner une dotation de 3.000€. Le lauréat bénéficiera aussi d’une formation individuelle sur la création et/ou l’amélioration de la gestion de sa chaîne YouTube.
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Etes-vous totalement satisfait des accords protégeant les droits d’auteurs aujourd’hui sur Internet ?
Pascal ROGARD
Les accords scellés avec YouTube sur la rémunération des auteurs, nous les avons signés et nous en sommes satisfaits. Nous avons trouvé en YouTube, filiale de Google, un partenaire intéressé pour exposer ses actions en faveur des auteurs. Mais il y a encore des choses à améliorer pour faire en sorte qu’internet devienne un espace aussi bien sécurisé que celui de la télévision classique. A ce titre, il est encore un peu trop facile d’être orienté vers des sites illicites lorsque vous tapez le nom d’un film sur un moteur de recherche. Il va falloir réfléchir à la meilleure manière de lutter contre la contrefaçon numérique. La solution est de développer l’offre légale et de l’adapter aux nouveaux usages.
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Quels sont les dossiers brulants que vous traiterez prochainement ?
Pascal ROGARD
Dans le cadre des élections européennes, avec le soutien d’autres organisations, nous tenterons de mettre en avant «l’exception culturelle» pour faire en sorte que la prochaine commission ne soit pas rébarbative pour le futur. Le principe d’exception culturelle voulant que la culture ne soit pas une marchandise, doit être appliqué au sein même de l’Europe. Dans un autre domaine, la SACD aura des discussions sur la chronologie des médias, sur la réforme du compte de soutien au cinéma à la suite de l’excellent rapport Bonnell, et nous traiterons aussi la loi sur la création artistique.
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L’arrivée de Netflix, cela vous inspire quoi ?
Pascal ROGARD
Netflix est le bienvenu en France à condition qu’il respecte les règles du jeu qui s’appliquent aux autres opérateurs sur le marché français, en matière de financement de la création, d’aide au compte de soutien pour le CNC,…