L’Observatoire européen de l’audiovisuel vient de révéler les résultats de son étude annuelle sur le marché européen du cinéma. L’occasion pour média+ de rencontrer Patrizia Simone, analyste à l’Observatoire européen de l’audiovisuel.
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Les recettes brutes des salles de l’UE ont totalisé 7,02 milliards d’EUR en 2017, soit une baisse de 0,3 % par rapport à 2016. Comment expliquer cette quasi stabilité ?
Patrizia Simone
7,02 milliards d’euros de recettes pour les salles de cinéma dans L’UE est déjà un chiffre important. La modernisation des salles permet d’avoir un public toujours aussi nombreux. Le prix du billet reste relativement stable, ce qui permet de ne pas avoir de baisse de fréquentation. Concernant l’affluence du public dans les salles, et donc des recettes, c’est une moyenne au niveau européen. On remarque alors que l’Italie fait baisser cette moyenne avec une perte de 13%, soit 15 millions de personnes en moins en 2017. D’autre part, les pays d’Europe orientale progressent bien. Les salles de cinéma dans des pays comme la Slovaquie, l’Estonie ou encore la Roumanie se modernisent énormément.
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La part de marché des films européens est passée de 26,3% en 2016 à 27,5% en 2017. Comment expliquer cette évolution ?
Patrizia Simone
En 2016, la part de marché des films européens était de 26,3%. On a donc gagné 1,2 point grâce à certains blockbusters européens. Cette évolution permet de contrer la domination des films US. La part de marché des films US sur le marché européen est de 66,2% en 2017 contre 67,5% en 2016. Elle accuse donc une baisse.
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Quelle place a la France sur le marché européen en terme de présence dans les salles de cinéma ?
Patrizia Simone
Sur les 100 premiers films européens les plus diffusés dans les salles de cinéma en France, 39 sont français. Le pays est en première position, notamment grâce à de nombreux succès comme «Valérian» avec plus de 8.000.000 d’entrées, «Le sens de la fête» ou encore «Demain tout commence» avec plus de 3.000.000 de spectateurs. En deuxième place, l’Allemagne avec le troisième volet du blockbuster «Un prof pas comme les autres». Et en troisième le Royaume-Uni avec des films comme «Paddington 2». Suivent l’Espagne et l’Italie. On les appelle les Big Five !
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On constate une baisse du nombre de longs métrages produits dans les pays européens. Pourquoi ?
Patrizia Simone
L’UE a produit 1.148 longs métrages en 2016 contre 1.072 en 2017. Peut-être avons-nous atteint le plafond de ce qu’il est possible de faire. Mais cette donnée concerne la fiction. La part de documentaires longs métrages est quant à elle en hausse. Alors qu’en 2016, l’UE produisait 593 documentaires, elle en produit 604 en 2017. Enfin, on remarque que les productions exclusives par pays sont en légère baisse mais les co-productions entre pays européens sont nettement en hausse.
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La pénétration des salles numériques dans l’UE atteint 93% en 2017 contre 92% en 2016. Qu’est-ce que cela signifie ?
Patrizia Simone
C’est une donnée très rassurante ! On observe une rapide numérisation qui tend vers une numérisation totale. C’est un signe de modernité car les cinémas qui ne se mettent pas à jour vont bientôt disparaître du fait de l’obsolescence technologique.
