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9,2M d’individus ont regardé un programme en catch-up TV au cours du dernier mois, selon Médiamétrie. Ce chiffre s’inscrit-il au cœur d’une tendance «naturelle» ?
Patrick SUQUET
Absolument ! Cette évolution va de paire avec une tendance plus générale liée à l’individualisation des consommations télévisuelles. Les amateurs de vidéos de rattrapage désirent regarder ce qu’ils veulent, au moment où ils le souhaitent. Du coup, le «Replay» répond à un besoin. Chaque jour, ce sont 410.000 personnes en moyenne qui pratiquent la catch-up TV sur un téléviseur. Une tendance qui progresse sur les smartphones (+750 000 utilisateurs mensuels) et sur les tablettes (+630 000), tandis que l’ordinateur reste le 1er écran utilisé.
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Le «Replay» est toujours plus consommé sur l’écran de télévision. Comment cela s’explique-t-il ?
Patrick SUQUET
Au fur et à mesure que les FAI développent leur offre de catch-up TV, les téléspectateurs réagissent en conséquence. Regardez un programme sur un écran de télévision est d’ailleurs plus confortable. Selon Médiamétrie, les Français sont 810.000 de plus qu’il y a un an à regarder chaque mois des programmes en catch-up TV sur le téléviseur, soit désormais plus de 3M d’individus de 15 ans et plus. Néanmoins, cette tendance ne correspond pas forcément à l’individualisation de la consommation TV.
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Le nombre de vidéos de rattrapage est-il en forte augmentation ?
Patrick SUQUET
Complètement ! Avec le CNC, nous réalisons mensuellement une étude pour observer l’offre de catch-up TV qui s’accroît assez fortement. En février 2013, sur les 25 chaînes gratuites, 12.634 heures de programmes (soit 50.425 vidéos) étaient disponibles sur les différents sites de rattrapage des chaînes. La couverture des grilles en Access et en Prime Time, en matière de catch-up, est aussi importante. En effet, 59% des programmes diffusés par les chaînes gratuites entre 17h00 et minuit, sont disponibles en Replay (Novembre 2012).
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Quel est le profil des consommateurs de Replay aujourd’hui ?
Patrick SUQUET
Le profil des «replayers» correspond à l’ensemble de la population française. Nous avons été assez surpris de voir que les 40-60 ans pouvaient être fortement intéressés par la catch-up. Des émissions diffusées en 2ème partie de soirée, trop tard pour qu’elles soient regardées en direct, sont souvent consommées en différé par cette population. Sur le «Replay», les jeunes consomment beaucoup de téléréalité.
