Pour doper et rajeunir son audience, la télé fait bon ménage avec le web

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C ’est «l’effet turbo du web». Loin de se concurrencer, la télévision et Internet font bon ménage, les séries comme les jeux jouent désormais les prolongations via les réseaux sociaux comme Facebook, pour doper leur audience et toucher un public plus jeune. «La télévision qui courait le risque d’un vieillissement s’emploie à tisser de nouveaux liens et part à la pêche de ce jeune public», en créant des «espaces communautaires», a résumé mardi Pascal Josèphe, fondateur d’IMCA, lors de la présentation des tendances des programmes audiovisuels internationaux. Les fans de «Gossip Girl», série culte et populaire notamment chez les adolescentes, ont ainsi pris leurs quartiers sur Facebook. Diffusée dans le monde entier et en France sur TF1, «Gossip Girl» incarne la fameuse reine des potins, dont personne ne connaît l’identité dans son collège, mais qui, à travers son blog et des SMS, distille les dernières informations croustillantes. Avec «Gossip Girl: Social Climbing», jeu gratuit sur Facebook, les fans peuvent par exemple gravir l’échelle sociale et rejoindre l’élite de Manhattan pour devenir une réelle «Gossip Girl» en ligne. «La fiction intègre les téléspectateurs dans l’intrigue. A l’instar des programmes de divertissement, tout le monde peut participer à une série grâce à son prolongement en ligne», relève l’enquête NOTA réalisée par Médiamétrie et l’IMCA, qui scrute les tendances du marché de la tv internationale. «L’interactivité est désormais la nouvelle règle des jeux de plateau, qui jouent le prolongement numérique pour créer des nouveaux espaces communautaires», souligne l’étude. Pour preuve, l’émission d’un nouveau genre de M6, «Tout le monde peut jouer», 1ère émission de jeux d’adresse et de connaissances qui permet de jouer simultanément à la télévision et en ligne. Durant 35’, des candidats choisis sur le site Skillstar.com s’affrontent en duel pour remporter la somme de 200 euros. «La télévision et le web font bon ménage, ils peuvent être «amis» comme on dit sur Facebook», s’amuse Pascal Josèphe.