Dix associations professionnelles représentant les métiers de la publicité sur internet ont signé jeudi une charte déontologique les engageant à «protéger la vie privée et les droits des internautes» et à poser les bases d’un futur «droit à l’oubli numérique».
Ce texte de huit recommandations, pour l’instant symboliques, devra se traduire dans la législation française avant l’été 2011, conformément au calendrier prévu pour la transposition de la nouvelle réglementation européenne en la matière. Intitulée «Publicité ciblée et protection des internautes», la charte a été signée par les annonceurs, régies publicitaires, éditeurs en ligne, moteurs de recherche ou opérateurs de téléphonie mobile réunis au sein de l’Union française du marketing direct (UFMD). Ce texte «vise à renforcer la protection de la vie privée et les droits des internautes à l’égard de la publicité ciblée sur Internet», a indiqué le communiqué commun de l’UMD et de la secrétaire d’Etat chargée du Développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet. Les professionnels s’engagent notamment à «permettre le libre choix des internautes», c’est-à-dire que ces derniers puissent «accepter ou refuser la diffusion à leur égard de contenus publicitaires». Ils estiment également qu’«à défaut de son accord», l’internaute ne devrait pas voir «rapprochées» ses données «personnelles» de ses données comportementales» (comme les sites consultés), pour la constitution éventuelle de fichiers à des fins de publicité personnalisée. De même, la charte veut «garantir» aux internautes qu’ils «disposent d’informations claires et lisibles sur le caractère ciblé des offres publicitaires insérées dans les services qu’ils consultent».