Le groupe Apple prévoit une charge exceptionnelle pouvant atteindre un maximum de dix milliards de dollars au 4T de son exercice décalé, à la suite d’une décision de justice de l’UE, selon un document déposé auprès du gendarme américain de la Bourse (SEC). La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), tribunal de dernière instance, a décidé mardi qu’Apple devrait rembourser 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux à l’Irlande pour avoir bénéficié d’avantages fiscaux indus, assimilés à une aide d’Etat illégale. «De ce fait, le groupe s’attend à inscrire une charge exceptionnelle liée à l’impôt sur les revenus au 4T de son exercice fiscal s’achevant le 28 septembre 2024, pouvant atteindre au maximum environ 10 milliards de dollars», a précisé le géant américain, ajoutant que son taux d’imposition effectif sur cette période allait ainsi être supérieur. L’affaire Apple remonte à 2016 quand Bruxelles avait ordonné au fabricant des célèbres iPhone de rembourser 13 milliards d’euros à l’Irlande. La somme correspond aux bénéfices tirés d’un traitement fiscal favorable octroyé à l’entreprise de 2003 à 2014, dans ce pays où Apple avait rapatrié l’ensemble de ses revenus engrangés en Europe (ainsi qu’en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde). En 2023, Apple a engrangé un c.a. de 383,28 milliards de dollars et un bénéfice net de 97 milliards de dollars.